Violences faites aux femmes : Azur développement sensibilise les victimes aux moyens de recours

Mardi 27 Décembre 2022 - 17:00

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L’ONG a organisé un atelier de sensibilisation aux violences faites aux femmes et aux filles à l'intention du personnel enseignant. Parmi les aspects évoqués, la prise en charge des victimes  par les guichets uniques d’assistance.

L’atelier fait suite à l’obtention par l'ONG Azur développement d’une subvention de l’Union européenne pour réaliser le projet « Protection des femmes et des filles contre les violences ayant pour base le genre » dans les départements de Brazzaville, de la Bouenza et de Pointe-Noire pour une durée de trente-six mois. A travers cette rencontre,  l'ONG mobilise les organisations de la société civile et les leaders communautaires pour prévenir les violences faites aux femmes et aux filles. L’idéal poursuivi est d’améliorer l’accès des femmes ainsi que des filles victimes de violence aux services multisectoriels de prise en charge à travers les guichets uniques d’assistance.

Plusieurs dispositions pénales ont été rappelées par la directrice de la promotion de la femme, Aude Isabelle Ewandza née KIimvouka Ngambou, dont l’article 35 de la loi n° 10-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo qui a prévu des dispositions pénales criminalisant la traite des enfants. « L’enfant a droit à la dignité et à l’honneur. En outre, l’enfant ne doit, en aucun cas, être soumis aux traitements cruels, inhumains ou dégradants ou à des punitions déshumanisantes portant atteinte à son bien-être physique ou moral », a commenté Aude Isabelle Ewandza née KIimvouka Ngambou.

Outre les moyens de recours, Azur Développement a joué sa partition à l’amélioration des connaissances et la compréhension des enseignants sur les formes de violences faites aux femmes et aux enfants et leurs manifestations et conséquences. De même, l’organisation contribue à la vulgarisation de la loi n°19 du 4 mai 2022, portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo auprès des enseignants.

Selon ses rapports, les violences psychologiques, physiques, sexuelles, économiques et spirituelles touchent de manière disproportionnée les filles et les garçons en milieu scolaire. Ces violences ne sont généralement pas dénoncées par les victimes par honte, par ignorance de leurs droits et des actions qu’elles peuvent prendre.  Les participants ont aussi profité de l’occasion pour suggérer à l’Etat d’intensifier la vulgarisation de la loi Mouebara aux victimes afin de dénoncer les auteurs de ces violences pour exercer des poursuites.

Le chef de service orientation et œuvres scolaires de la direction départementale de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation de Brazzaville, Evariste Mondikabeka, a rappelé que les violences en milieu scolaire ont pour cause « la destruction des tissus économiques, industriels et moraux de notre pays avec toutes les conséquences sur notre société et particulièrement l’école ».

Pour ce dernier, les approches pour éviter les cas de violences dans les milieux scolaires sont, entre autres, restauration de la discipline, assainissement du milieu scolaire, amélioration de la condition d’enseignant, meilleure responsabilisation des parents, respect des engagements par l’Etat, redéfinition du rôle des associations intervenant au niveau de l’école ainsi que le renforcement du cadre juridique et institutionnel et son application.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier/ Adiac

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