Viols de Minova : HRW plaide pour une meilleure justice en faveur des victimes d’atrocités

Jeudi 1 Octobre 2015 - 17:45

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Pour cette ONG internationale de défense des droits de l’homme, le procès en rapport avec cette affaire montre la nécessité de mener des réformes de toute urgence.

Dans un communiqué publié le 1er octobre, l’ONG internationale de défense des droits de l’homme, Human Right Watch (HRW) a exhorté le gouvernement de la RDC à réformer, de toute urgence, le système judiciaire du pays afin de mieux juger les atrocités commises dans le pays.

Dans son rapport de 117 pages, intitulé « La justice en procès : enseignements tirés du procès des viols de Minova en RDC », cette association montre comment, malgré une attention et un soutien internationaux de grande ampleur, le procès dit des viols de Minova n’a pas réussi à rendre justice, que ce soit pour les victimes ou pour les accusés. « Le procès des viols de Minova a été une énorme déception pour les victimes de l’un des pires incidents de viols de masse que la RD Congo ait connu ces dernières années », a déclaré la directrice de plaidoyer au sein du Programme Justice internationale à HRW, Géraldine Mattioli-Zeltner. Les autorités congolaises, a-t-elle souligné, doivent tirer des enseignements de cette affaire et veiller à ce que justice soit véritablement rendue à l’avenir. « Elles le doivent aux victimes », a-t-elle insisté.

HRW a, par contre, identifié certains aspects positifs dans la gestion de l’affaire Minova bien que, selon elle, ces éléments positifs n’aient pas suffi à faire en sorte que le procès rende justice aux victimes.

L’ONG a notamment reconnu que le gouvernement a débloqué des fonds pour le procès, les juges et les procureurs ont directement appliqué le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) pour compenser les lacunes du droit national, et des pressions diplomatiques soutenues ont permis que l’affaire soit portée devant la justice. L’association a aussi noté que la protection et la participation des victimes et des témoins, deux défis de taille dans le cadre des procès pour graves crimes internationaux tenus dans des zones de conflit, ont bénéficié d’un large soutien international. Grâce à l’aide d’organisations non gouvernementales, a expliqué également HRW, les victimes de viol ont pu être accompagnées par des psychologues pendant l’enquête et durant le procès.

Lucien Dianzenza

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