Yannick Loemba : « Je suis pressé de pouvoir prouver que le choix du coach est le bon »

Les Dépêches de Brazzaville : Yannick, tu es sur la liste des 36 Diables rouges préselectionnés par Claude Le Roy pour les matchs du mois d’octobre face à l’Afrique du Sud. Heureux ?

Yannick Loemba : Oui, forcément heureux et fier. J’attendais ce moment avec impatience et je suis pressé de pouvoir prouver que le choix du coach est le bon. Ça fait quatre ans que je suis professionnel (Ndlr : 65 matchs, 11 buts et 5 passes décisives) et je me suis parfois interrogé en voyant des joueurs divisions inférieures être appelés. Je ne comprenais pas, mais dans ces moments-là, le coach Ngoya (Ndlr : Jean-Elie) me disait de ne pas baisser les bras, de continuer à travailler…

LDB : Le manque d’exposition de la seconde division belge a pu être un handicap. Peux-tu décrire ton profil aux lecteurs et aux supporteurs congolais qui ne te connaissent pas encore ?

Y.L : Je suis un flanc gauche (Ndlr : ailier gauche) mais je peux aussi jouer au milieu. Mes points forts sont la vitesse, la capacité de débordements et la percussion. Après, je suis moins à l’aise dans le jeu aérien.

LDB : Sur la plupart des sites sportifs, tu es classé comme Belge. Quel est ton lien avec le Congo ?

Y.L : Je suis Congolais puisque je suis né à Brazzaville. Je suis arrivé en Belgique à l’âge de huit ans. J’ai de l’attachement pour la Belgique, mais mon pays, c’est le Congo. Je suis d’autant plus fier de pouvoir en porter les couleurs.

LDB : Connais-tu déjà des joueurs de l’équipe ?

Y.L : Personnellement, je ne connais que Jordan Massengo, mon coéquipier à Mons qui est également présélectionné, et Maël Lépicier, que j’ai déjà croisé. Et je suis le frère de Romaric Etou, qui est désormais en Israël, puisque nos mères sont sœurs.

LDB : Les Diables rouges, c’est un rêve depuis toujours ?

Y.L : j’y ai souvent pensé, même si, comme mes amis de RDC, on parlait aussi de la sélection belge. Finalement, avec le temps qui passe, on prend la bonne orientation : le pays de nos parents. Beaucoup de joueurs en Belgique ont choisi les Léopards ces derniers temps, comme Hervé Kagé, Neeskens Kebano. C’est comme ça qu’on fera d’autres équipes fortes comme la Côte d’Ivoire ou le Cameroun. C’est ainsi que l’on fera progresser le football africain.

Propos recuillis par Camille Delourme