Justice : une ONG dénonce les mauvaises conditions socio-professionnelles des magistrats

Lundi 20 Mai 2019 - 16:00

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L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a déploré, dans un communiqué rendu public le 20 mai à Kinshasa, les mauvaises conditions de travail des magistrats ainsi que la modicité persistante de leurs salaires, et demande aux autorités de trouver une solution à cette situation.

L'organisation de défense des droits de l’homme a rappelé que le 11 février dernier, les magistrats de la province du Sud- Kivu avaient déjà adressé au président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) un mémorandum dans lequel ils dénonçaient leurs mauvaises conditions socio-professionnelles;  leurs  maigres salaires non indexés au dollar américain et l’injustice autour de la répartition de l’enveloppe budgétaire allouée au pouvoir judiciaire. Dans ce document, les signataires soutenaient que s’agissant de cette enveloppe, 30% seulement sont consacrés à leurs salaires et 70% au fonctionnement de la justice. Ils indiquaient également que chacun d'eux se prennait en charge pour se procurer du matériel de travail. Ce qui a conduit l'Asadho à se demander la direction prise par les 70% de cette enveloppe

L'association regrette le fait qu'au lieu de répondre aux préoccupations soulevées, le CSM recourrait encore aux «  méthodes d’intimidations, menaces de révocation, mutation ou sanction » à l’endroit des magistrats signataires du mémorandum. « Ce qui serait contraire à l’esprit du corps qui doit guider les responsables du CSM », a fait observer l'Asadho, invitant le président de la République à prendre toute mesure urgente conforme à ses pouvoirs pour améliorer les conditions socio-professionnelles des magistrats. Elle a exhorté le CSM à engager le dialogue avec ces derniers pour définir ensemble les voies nécessaires à la satisfaction de leurs revendications et à s’abstenir de toutes menaces à leur endroit. L’Asadho demande, par ailleurs, aux magistrats de rester solidaires dans leurs revendications pour l’amélioration de leurs conditions et de se garder de tout acte tendant à charger les justiciables de frais de fonctionnement de la justice.

Lucien Dianzenza

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