Société civile : commémoration des 9 ans de l'assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana

Lundi 3 Juin 2019 - 17:33

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La cérémonie, initialement prévue pour le 1er juin, a été reportée de quatre jours par la Voix des sans voix pour les droits de l'homme (VSV), en raison des obsèques officielles de l’ancien Premier ministre, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, organisées du 30 mai au 1er juin .

Pour la commémoration de la disparition des deux activistes des droits de l'homme, le programme a toujours prévu un recueillement au cimetière de Benseke Futi-Nouvelle cité, où git le corps de Floribert Chebeya, suivi d’une messe dans une des cathédrales catholiques de Kinshasa.

Pendant que la famille biologique, les défenseurs des droits de l’homme ainsi que la communauté nationale et internationale s’apprêtent à célébrer le neuvième anniversaire du double assassinat de l’ancien directeur exécutif de la VSV, Floribert Chebeya, et de son compagnon d’infortune et membre de cette ONG, Fidèle Bazana, des voix s’élèvent pour réclamer justice dans le cadre de cette affaire.

Le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), Me Jean-Claude Katende, regrette, lui, que les véritables auteurs et commanditaires de cet assassinat continuent de courir les rues, alors qu’il y a des innocents qui croupissent en prison depuis près de neuf ans. La justice, selon lui, n’avait pas été rendue de manière indépendante dans ce dossier du meurtre de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana. Ce qui l’amène à réclamer que les véritables auteurs et commanditaires soient traduits en justice et condamnés selon la loi.

La position de Me Jean-Claude Katende est la même que celle la VSV, ainsi que d’autres activistes des droits de l’homme. Ils estiment tous que les vrais coupables, dans ce double assassinat, sont en libertés et jouissent de certains privilèges.

Dans son plaidoyer, Jean-Claude Katende appelle aussi à la libération des personnes innocentes condamnées dans cette affaire. « Nous avons besoin que les personnes qui sont en détention - que nous nous pensons qu’elles sont vraiment innocentes, qu’elles ne devraient pas être là – doivent en fait profiter de cette décrispation politique pour que le dossier Chebeya soit rouvert et que les véritables auteurs et commanditaires soient traduits en justice », a souligné le président de l’Asadho.

Rappelons que le corps de Floribert Chebeya avait été retrouvé, le 2 juin 2010, à Mitendi, dans la périphérie de Kinshasa, alors qu’il avait rendez-vous, la veille dans la soirée, dans les installations de la police nationale congolaise. Neuf ans après, celui de son compagnon d’infortune, Fidèle Bazana, n’a jamais été découvert.

Des témoignages ont indiqué, lors du procès organisé à Kinshasa, que les deux défenseurs des droits de l’homme avaient été assassinés à l’issue de ce rendez-vous fatal. Ce qui pousse leurs proches à continuer de réclamer justice parce que, font-ils observer, les premiers suspects dans cette affaire de double meurtre continuent à courir les rues et assument de hautes fonctions dans le pays, alors que leur implication dans cet assassinat a été clairement établie par des témoignages concordants.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Floribert Chebeya photo 2: recueillement sur la tombe de Floribert Chebeya/Adiac

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