![]() Concours "Ma thèse en 180 secondes" : Lubumbashi remporte la première place en finale nationaleMardi 4 Juin 2019 - 19:00 Isaac Mutshitshi Kasongo, l’unique candidat de la ville cuprifère, a obtenu le meilleur score de la troisième édition de la compétition internationale organisée par l’Agence universitaire francophone, face aux sept autres concurrents en lice, la soirée du 24 mai à l’Institut français (IF) de Kinshasa. Il représentera la République démocratique du Congo à Dakar, au Sénégal, le 29 septembre.
Lubumbashi, a poursuivi le lauréat, est une ville minière qui a aussi l’avantage de posséder d’autres ressources souterraines d’importance à l’instar de sa nappe aquifère. « Il suffit de creuser à deux ou trois mètres de profondeur pour parvenir à la nappe phréatique. Ainsi, l’on peut trouver de l’eau n’importe où et n’importe quand avec le seul problème que cette eau est polluée par les nombreuses entreprises minières qui déversent leurs déchets liquides dans la nature. En fin de compte, ces derniers détériorent la qualité de cette eau », a-t-il expliqué. Après le constat dramatique des effets de la pollution dans les quartiers Tshamilemba et Kabetsha, l’assistant à la faculté de pharmacie a évalué sa qualité dès lors que plusieurs Lushois sont obligés de s’en servir à la suite de la défaillance de la Régideso à assurer une distribution régulière d’eau courante. Chatouillements et brûlures sont les plaintes enregistrées au seul toucher du liquide à portée de main. L’étude qu’a décidé de mener le chercheur en sciences pharmaceutiques à cet effet, intitulée « Essai sur la qualité des eaux de puits consommées à Lubumbashi », va aboutir à une solution présentée comme une alternative sûre, mieux une solution qui épargne la population des méfaits de cette eau impropre à la consommation. Le jury a été sensible face à l’exposé fondé sur cette matière sensible, présenté de manière claire et traitant de sujets très sensibles touchant à la fois l’environnement et la santé publique. Prouvant ainsi largement sa pertinence pour la population censée en tirer de réels bénéfices, comme souligné dans le criterium de MT 180 rappelé par la responsable du Nouvel espace universitaire francophone (Cneuf) de Kinshasa, Élodie Bamowongo. Casser la chaîne de contamination Par ailleurs, a fait savoir Isaac Mutshitshi, « les résultats obtenus à la suite de l’évaluation de la qualité de l’eau nous ont mené à mettre au point un système sur lequel nous travaillons en ce moment. Il consiste à mettre au point une méthode qui va permettre de casser la chaîne de contamination pour redonner à l’eau sa bonne qualité, sa potabilité en dépit de la présence des entreprises minières et de pollution qu’ils génèrent. Grâce à cela la population pourra la consommer sans péril ».
La troisième place du podium de cette finale nationale du 31 mai a été occupée par Matthieu-Willy Kabamba de l’Université de Kinshasa, également repris dans le top cinq des éliminatoires de mars. Pareil pour le coup de cœur de l’auditoire, Lucien Zran Topi, l’autre candidat heureux de l’UPN avec Moïse Lufuluabo. L’Université catholique du Congo de Kinshasa, l’Université libre des Pays des Grands Lacs (Goma) et l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu, également représentés, sont repartis bredouilles de cette finale qui s’est définitivement jouée entre l’Unilu, l’UPN et l’Unikin. Notons que sur les neuf inscrits, un s’est désisté et n’a pas participé à la finale qui a mis en compétition huit candidats. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le lauréat, Isaac Mutshitshi Kasongo de l’Unilu /Adiac
Photo 2 : Isaac Mutshitshi entouré de Moïse Lufuluabo et Matthieu-Willy Kabamba / Adiac
Photo 3 : La photo de famille des huit candidats finalistes / Adiac
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