La CAF commet une bavure à Paris

Jeudi 20 Juin 2019 - 11:00

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Nous n’avons jamais cessé de le répéter, le football africain est malade de ses dirigeants. La preuve en ce jour résulte dans la violation flagrante et délibérée du règlement des compétitions par ses responsables. Le 5 juin, ils sont à Paris, en France, pour participer au congrès électif de la Fédération internationale de football association (Fifa). Ces messieurs, hors du siège de leur institution basée au Caire, en République arabe d’Egypte, ont eu le toupet de prendre la décision de rejouer la finale retour de la Ligue des champions des clubs, entre Espérance de Tunis et WAC de Casablanca. Cette mise en scène est l’arbre qui cache la forêt à la Confédération africaine de football (CAF) où l’irresponsabilité couvre l’incompétence d’un bon nombre de dirigeants.

Le sport d’une manière générale, le football en particulier, sont régis par des textes qui d’ordinaire n’en appellent pas à la contestation. Comment expliquer cette décision de la CAF dont l’on ne sait pas trop sa justification ni sa motivation, et au profit de qui ?

 Le règlement des compétitions à travers ses lois de jeu est clair. Il est connu et admis de tous, qu’une équipe qui conteste la décision de l’arbitre et qui refuse de poursuivre la partie, après observation du temps règlementaire, perd le match par forfait sans aucune autre forme de procès. C’est ce qui a été observé et fait le 31 mai dernier, à Tunis. Après un nul d’un but partout à Casablanca à la finale aller, au retour à Tunis, Esperance menait au score par un but à zéro depuis près d’une heure de jeu. Wac obtient l’égalisation, non validée pas l’arbitre pour hors-jeu.  Malheureusement, en l’absence du témoignage de la fameuse Assistance à l’arbitrage  vidéo (VAR) pour départager l’arbitre et l’équipe marocaine. Les Marocains ont campé dans leur position, refusant de poursuivre la partie. Ah ! Cette vidéo, nous pensons qu’elle ne va pas créer de problèmes à la CAN d’Egypte 2019, bien qu’elle n’interviendra qu’à partir des demi-finales. Ainsi, au terme d’une heure et demie d’attente, l’arbitre a été obligé d’appliquer le règlement et siffler la fin du match, accordant la victoire par forfait à Espérance de Tunis.

Les dirigeants de la CAF présents à cette finale n’ont pas hésité de remettre officiellement le trophée à Espérance de Tunis, déclarée victorieuse, en toute conformité du règlement. À la surprise générale et contre toute attente, ces messiers de la CAF, affichant le moins sérieux du monde, se retrouvent à Paris au congrès électif de la Fifa. En marge de celui-ci et plus encore hors de leur siège, ils décident de faire rejouer cette finale en République Sud-africaine en juillet, après la CAN. L’instance suprême du football africain a-t-elle pesé le pour et le contre de sa sentimentale décision ?  Va-t-elle supporter les frais d’organisation de cette finale retour à rejouer ? les titres des voyages, la prise en charge des délégations des deux équipes dans le pays où se jouera ce match ?  A qui vont bénéficier les recettes générées par cette rencontre ?  Et qu’adviendrait-il si Espérance de Tunis refusait à son tour de se déplacer ? Pour les uns et les autres, sous le Camerounais Issa Hayatou, la CAF ne mettrait pas en vedette cette bavure. Les dirigeants du changement se dévoilent et commencent à faire tomber leurs masques, petit à petit. Nous en saurons un peu plus avec le scandale des équipementiers qui auraient saisi la justice française. Dans un avenir proche, nos fins limiers ne manqueront pas de nous révéler en exclusivité la marque du Diable (666) des dirigeants de la CAF dans la gestion respective de leurs fédérations nationales de football.

 

 

Pierre Albert Ntumba

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