Enseignement général : des prisonniers ont passé le baccalauréat

« Les épreuves se passent bien dans cet établissement pénitentiaire. Les professeurs ont correctement dispensé les enseignements. Les candidats ont donc eu le temps de se préparer. Ils sont motivés comme tous les autres candidats », a expliqué Mélanchtan Mpandzou, l’adjoint du chef de centre de la Maison d’arrêt qui a été créé par un arrêté conjoint signé par les ministres de la Justice et de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation. Les épreuves du baccalauréat ont été lancées dans ce centre par le directeur général de l'administration penitentiaire, le colonel Jean Blaise Komo.

La difficulté rencontrée, qui n’a pas été aussi grave, a été celle des candidats inscrits dans d’autres centres, avant leur mandat de dépôt à la Maison d’arrêt centrale de Brazzaville. Ces candidats devraient en principe répartir dans les centres où ils avaient été enregistrés. Seulement, le règlement intérieur l’interdit. Ils ont donc été obligés de composer sur place comme tous les autres candidats détenus. L’autre réalité est que les détenus n’ont pas de cycle complet. Pendant qu’ils sont en classe, le juge d’instruction ou le procureur peut les appeler pour instruire leurs dossiers.

De passage dans ce centre, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a expliqué qu’en organisant les examens en milieu carcéral, le Congo donne la possibilité à tous les citoyens de continuer à apprendre, conformément à l’Objectif de développement durable n°4 à travers lequel les Nations unies appellent les Etats à garantir l’apprentissage aux citoyens tout au long de la vie.