CAN 2019 : le Nigeria et l’Egypte font respecter la logique

Jeudi 27 Juin 2019 - 16:00

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Comme les Super Eagles quelques heures plus tôt, les Pharaons ont validé aussi leur qualification pour les huitièmes de finale, le 26 juin.

La trente-deuxième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) a prévu quelques nouveautés, dont la phase des huitièmes de finale. C’est le bénéfice d’une compétition à vingt-quatre équipes puisque les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour cette prochaine étape ainsi que les quatre meilleurs troisièmes sélectionnés parmi les six groupes de la compétition.

Le Nigeria n’est pas favori à la consécration finale. Et pourtant, il faut  compter  aussi sur l'état d’esprit de ses joueurs au moment d’aborder les premières huitièmes de finale de l’histoire de la CAN. Il a été, d'ailleurs, le premier à se qualifier pour cette étape, en respectant son statut de favori du groupe B.

Les Super Eagles ont pris la tête de leur groupe grâce à leur courte victoire (1-0) sur la Guinée, acquise sur un style qui leur est désormais familier.  Le Nigeria attend de mettre ses adversaires KO après soixante-dix minutes de jeu. Kenneth Omeruo a compensé l’inefficacité offensive des siens en marquant à la 73e mn. Il reprenait de la tête le corner de Moses Simon.  C’est donc en toute logique que  les Super Eagles seront comptés parmi les seize meilleures sélections de la CAN; eux qui n’ont pas l’habitude de s’arrêter au premier tour. La dernière fois que les Nigérians n’ont pas pu franchir ce premier tour remonte de très loin, en 1982, juste après leur premier sacre continental.

Depuis lors, le Nigeria n’a plus vécu cette déception, en témoigne son parcours. De 1984 à 2019, il a passé le premier  tour à chaque fois. Sur douze, sans compter la nouvelle qualification, les Super Eagles ont disputé quatre finales (deux gagnées en 1994 et 2013 contre deux perdues en 1988 et 1990). Ils ont échoué cinq fois en demi-finales (1992,2002,2004, 2006 et 2010) puis une seule fois en quarts de finale. Dans cette CAN de l’Egypte, le Nigeria espère au moins atteindre les quarts de finale.

Conquérir la septième étoile

Pour sa part, l’Egypte non plus n’a l’habitude de quitter la compétition très tôt. 1988 et 1990 font partie des exceptions. Seulement dans la plupart des cas, quand les Pharaons passent le premier tour, ils font des dégâts surtout lorsqu'ils évoluent à la maison. Exceptée la CAN 1974 au cours de laquelle ils ont échoué en demi-finales, les Egyptiens ne négligent aucun détail à domicile. Ils ont gagné trois de leur six titres à domicile ( 1989,1986, 2006). Favoris de cette CAN, ils ont été bousculés et battus dans l’engagement par les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC) mais, au finish, leur réalisme a eu raison sur les vaillants Léopards (2-0).

Beaucoup pensent que la prestation de l’Egypte inquiète, gagnant sans séduire dans le jeu eu égard à ses deux rencontres disputées. Et pourtant,  comme en 2017 au Gabon, les Pharaons avancent lentement mais sûrement. Lors de la dernière CAN, alors qu’elle revenait dans la compétition, l’Egypte avait surpris plus d’un en se retrouvant en finale pendant qu'elle était incapable de marquer plus d’un but au cours de cette compétition.

Les Pharaons avaient débuté par un nul (0-0) contre les Aigles du Mali, avant de battre l’Ouganda et le Ghana sur le score identique (1-0). Ils avaient éliminé le Maroc en quart (1-0), concédaient un nul (1-1) contre le Burkina Faso avant de l’emporter aux tirs au but en demi-finale.

Pour le second tour cette fois-ci, l’Egypte s'appuiera à coup sûr sur sa star, Mohamed Salah, qui a réussi à ouvrir son compteur contre la RDC. C’est son troisième but dans une phase finale de la CAN ( deux en 2017).

Mohamed Salah a été impliqué dans tous les buts de l’Egypte dans cette compétition. Le 26 juin encore, il a été passeur décisif sur le premier but des Pharaons, inscrit de  la tête par Ahmed Elmohamady. Il s’est ensuite senti libéré après son premier but, l’œuvre d’un joueur plus inspiré. La star égyptienne a conclu de belle manière un contre bien mené par Trézeguet, en fixant d’abord Tisserand avant de surprendre Ley Matampi d’une frappe dont il a lui-même le secret.

L’Egypte compte énormément sur la forme de Salah pour ajouter une septième étoile à son palmarès. A titre individuel, Mohamed Salah espère désormais faire mieux que lors de sa première CAN, surtout que le titre du meilleur joueur africain est en jeu.

James Golden Eloué

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