Lékoumou : quatre-vingt-cinq producteurs de manioc formés aux pratiques culturales

Jeudi 11 Juillet 2019 - 17:45

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L’Institut national de recherche agronomique (IRA) forme, du 10 au 12 juillet, quelques producteurs du département pour améliorer leurs capacités techniques à produire davantage la denrée de base dans l’alimentation des Congolais.

L’atelier ouvert par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, s’inscrit dans le cadre de la formation permanente que l’IRA assure en faveur des producteurs pour appuyer le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche qui a la charge de la gestion des producteurs en général et du manioc en particulier. Il y a quelques années, la production de ce féculent a connu une baisse importante. L’action conjointe du gouvernement, de la recherche agronomique et des partenaires techniques et financiers a apporté des solutions pour la relance de cette culture.

Ces solutions sont, entre autres, l’introduction de variétés améliorées dont les performances proviennent non seulement de leur patrimoine génétique mais également de la prise en compte de certaines pratiques culturales et certains comportements des producteurs qui diffèrent de celles de la population des zones d’origine. Ces variétés améliorées, aujourd’hui adoptées par les producteurs congolais dont ceux de la Lékoumou, conduisent à la recrudescence de certaines contraintes d’origine biotique lorsqu'elles ne sont pas accompagnées par la prise en compte des pratiques culturales. Il s'agit notamment de la mosaïque africaine du manioc, la bactériose vasculaire du manioc, les pourridiés et les pourritures des racines.

Le ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique s’est vu interpellé par cette situation dont les premières solutions relèvent de la recherche agronomique. L’IRA, sous sa tutelle, dispose, en effet, d’une grande expérience dans le développement des méthodes et techniques de lutte contre les principales maladies du manioc. « L’expression de la bonne performance de ces pratiques et de ces variétés exige la prise en compte de certaines pratiques culturales qui malheureusement ne sont pas les mêmes que celles que l’on rencontre dans le département de la Lékoumou », a fait savoir le ministre de la Recherche scientifique.

Après la Lékoumou, d'autres départements du pays

Promettant d’étendre la formation des producteurs de manioc aux autres départements, il a exhorté les participants à s’approprier les enseignements afin de permettre la mise en place des conditions de pérennisation de l’utilisation rationnelle des variétés améliorées de manioc dont ils disposent. Ceci pour leur contribution au développement de l’agriculture et par conséquent au développement économique du pays. « Vous connaissez l’instruction du président de la République sur cette denrée.  Quand je parle du manioc, je parle aussi de la banane et pourquoi pas du cacao. C’est faire de telle sorte que ce qu’il a dit soit effectivement réalisé. Le manioc a subi certaines maladies et l’IRA est chargé de donner et mettre au point tous les correctifs nécessaires. Nous avons commencé et lancé cette formation ici dans la Lékoumou pour que dans un premier temps,  ceux d’ici puissent prendre cela en compte avant de continuer ailleurs », a-t- il insisté.

Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou attend les résultats opérationnels de cet atelier pour mettre à la disposition du principal usager, le ministère de l’Agriculture, les livrables qui lui faciliteront la réalisation de ses objectifs dans ce domaine. Le ministre a, par ailleurs, lancé un appel à tous les Congolais d’accompagner le pays dans le cadre de cette nouvelle donne de recherche. « Nous avons les moyens nécessaires et Sibiti a été longtemps un grand vivier; faisons l’effort de remettre en ordre tous les viviers qui ont toujours existé dans notre pays et les faire décoller », a-t-il souhaité.

Le ministre de la Recherche scientifique a également promis d’appuyer l'innovateur Richard Mapa qui fait de la technologie de récupération et a monté une machine qui produit l’huile d’amendes des palmistes et tourteaux. Cette huile a des vertus tant cosmétiques que thérapeutiques et les tourteaux sont utilisés comme aliment de bétail dans l’élevage. L’appui concerne notamment l’amélioration de la qualité, la facilitation de la commercialisation et la certification.

Lors de son séjour de travail dans le département de la Lékoumou, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a aussi visité le site de l’Institut de recherche des huiles et oléagineux qui héberge le lycée agricole de Sibiti.

 

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la Recherche scientifique avec les autorités locales et les producteurs de manioc

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