Zone Cémac : l’intégration commerciale peine à se concrétiser

Samedi 13 Juillet 2019 - 17:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le taux d’échanges commerciaux intracommunautaires demeure le plus faible du continent (3%), en raison surtout du manque d’infrastructures de transport. Face à ces nombreux défis, les acteurs communautaires tentent autant que possible d’accélérer ce processus intégrateur.

Une rencontre sur les projets d’intégration a réuni le 12 juillet, à Brazzaville, des responsables communautaires et les ambassadeurs accrédités ainsi que des partenaires au développement, à l’instar du Programme des Nations unies pour le développement et de la Banque des États de l’Afrique centrale.

Pour le commissaire en charge du marché commun de la Cémac, Michel Niama, l’objectif pour les trois prochaines années est de parvenir à augmenter le niveau de production locale puis lever les contraintes afin d’augmenter au moins à 10% le taux d’échanges commerciaux à l’intérieur de l’espace.

D’après une étude menée entre 2014 et 2017, le coût global des échanges commerciaux en zone Cémac avoisine les huit cents milliards FCFA, dont cinq cents milliards reviennent au Cameroun, grâce essentiellement à ses trafics avec le Tchad et la République centrafricaine. Quant aux autres pays comme la Guinée équatoriale, le Gabon, et le Congo, ils sont peu impliqués.  

Le commissaire en charge du marché commun de la Cémac trouve nécessaire que soit relancé en toute urgence le mécanisme du comité national d’origine composé des représentants du secteur privé et des pouvoirs publics. Le dispositif avait été initié depuis 2008 pour permettre à chaque États membres de promouvoir la transformation des produits locaux, le label made in Cémac dans sa politique commerciale.

Les diplomates présents ont tour à tour pris la parole pour évoquer les difficultés spécifiques à chacun de leur pays. L’ambassadeur de la Centrafrique au Congo, Marie-Charlotte Fayanga, a, par exemple, fait remarquer que la crise sécuritaire qui secoue son pays  freine la libre circulation, le commerce des bétails et les activités de production.

L’absence d’initiatives au sein de certaines chambres de commerce a aussi été citée parmi les freins au processus d’intégration commerciale. Ces structures doivent informer les acteurs économiques des opportunités existantes, souligne l’ambassadeur tchadien, Seid Mbodou. Il a enfin suggéré l’organisation des foires commerciales dédiées aux produits locaux made in Cémac.      

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Les commissaires de la Cémac lors des échanges avec les partenaires - Les participants lors de la concertation

Notification: 

Non