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Lundi 19 Août 2019 - 13:30

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Côte d’Ivoire

Une soixantaine d’experts en gestion durable des forêts venant de dix-huit pays africains se sont engagés à organiser annuellement un forum sur les investissements Redd+, en vue de mobiliser des fonds destinés à la lutte contre le changement climatique sur le continent. Au cours d’un atelier, tenu du 13 au 15 août à Abidjan, les participants ont adopté « Les Résolutions d’Abidjan » qui préconisent la création et le maintien d’un réseau d’experts africains sur la Redd+. Elles recommandent également la promotion de mécanismes d’échanges entre les pays, l’engagement du secteur privé dans la Redd+ et la désignation de points focaux du réseau dans les cinq régions de l’Afrique.

Tchad

Idriss Déby a déclaré l'état d'urgence, pour les trois prochains mois, dans les provinces du Sila et Ouaddaï, après des affrontements meurtriers entre communautés faisant des dizaines de morts. Les conflits entre cultivateurs sédentaires et éleveurs nomades sont fréquents dans cette zone de transhumance, située à la frontière avec le Soudan. La découverte des corps de deux jeunes éleveurs a mis le feu aux poudres. Résultat, en moins de dix jours, plus de cinquante civils ont été tués. En visite à Goz-Beida, la capitale de la province du Sila, le président tchadien a promis de déployer l'armée pour calmer la situation. Des armes qui circulent via les pays frontaliers en proie à des conflits, comme le Soudan, la Libye et la Centrafrique.

Niger

Les fraudes fiscales et douanières ont fait perdre 14,5 milliards de FCFA au Trésor public entre 2017 et 2018, a annoncé la haute autorité de lutte contre la corruption. Les fraudes vont de l'infraction au code des marchés publics au détournement de fonds en passant par l'abus de fonctions et le dédouanement illégal. Dans les caisses des impôts d'abord, au moins trois milliards de francs CFA étaient manquants l'année dernière. cinq cents millions de francs CFA ont pu tout de même être recouvrés, annonce l'institution. Mais c'est surtout la fraude sur les hydrocarbures qui est un véritable manque à gagner pour l'État avec près de onze milliards de CFA de perte entre 2017 et 2018. 8% du carburant prévu n'arrive pas au Burkina Faso et au Mali, tandis que 10 % des citernes déclarées n'atteignent pas le Nigeria.

Centrafrique

La Cour des comptes a épinglé la gestion de l'Assemblée nationale suite à la saisine du président de cette institution. Le rapport très détaillé concernant la vérification des comptes et de la gestion de l’Assemblée nationale pour la période allant, du 1er juin 2016 au 30 septembre 2018, révèle de nombreux dysfonctionnements. Il s’agit de la mauvaise tenue de la comptabilité, recrutement anarchique et pléthorique du personnel, non-respect des procédures, discordance dans les comptes, erreurs de calculs, etc. Des dossiers qui avaient valu à Abdou Karim Meckassoua sa procédure de destitution. Plusieurs autres personnalités sont citées dans ces affaires. L’ensemble a été un contrôle « fastidieux », note la cour qui conclut que « les irrégularités décelées suivront la procédure juridictionnelle. »

Cameroun

Le ministère des Finances a opté pour le paiement individualisé des salaires pour mieux filtrer les fonctionnaires fictifs. Une convention avec les établissements de crédit relativement à la migration du mode de règlement de la solde et des pensions des agents publics en activité et à la retraite au Cameroun a été signé le 14 août à Yaoundé. Par cette décision, le pays veut s’arrimer à la disposition de l’article 43 de la charte de bonne conduite en matière d’exploitation des systèmes de paiement de la zone Cémac qui interdit d’agréger les valeurs nominales de moins de cent millions de FCFA pour en faire une seule opération de gros montant. L’objectif est de permettre audit de régler les salaires en temps réel, de corriger les erreurs sur le traitement de la solde dans un délai maximum de soixante-douze heures, d’assurer un retour quasi-instantané des rejets salaires et de mieux appréhender les problématiques liées aux contentieux des rejets salaires.

Gabon

Ali Bongo a annoncé, à l’occasion de la cinquante-neuvième édition de la fête nationale, que l’endettement du pays est passé de 64% à 60% et la fonction publique a moins de cent mille agents. Les réformes impulsées en 2018 redonnent des marges de manœuvre budgétaires nécessaires pour financer les investissements les plus urgents, notamment en matière de routes, écoles, hôpitaux, centrales électriques, énergétiques et logements. Pour mémoire, le Gabon cumulait une dette de cinq mille cent quarante-deux milliards de FCFA, au 1er trimestre 2019, en hausse de 8% par rapport au premier trimestre 2018, selon le ministère de l’Economie et des finances.

Angola

Le gouvernement envisage de privatiser plus de 86% de ses compagnies publiques, d’ici à 2020. Au cours de ladite période, l’Etat angolais aura cédé cent soixante-onze de ses cent quatre-vingt-quinze entreprises publiques à des investisseurs privés. Quatre-vingt d’entre elles devraient être cédées, d’ici à la fin de l’année en cours, tandis que quatre-vingt-onze seront cédées l’année prochaine. La dernière vague de privatisation enregistrera la cession de vingt autres sociétés en 2021 et des quatre dernières de la liste en 2022. De nombreux poids lourds de l’économie angolaise, tels que la compagnie pétrolière nationale Sonangol, la compagnie diamantaire Endiama et la compagnie aérienne TAAG ainsi que les banques BCI, BAI, BCGA et Banco económico, seront impactés par la nouvelle mesure. Ce plan devrait permettre au gouvernement de limiter son ingérence dans l’économie au strict nécessaire, surtout dans le domaine industriel, afin de redonner un second souffle à une économie dominée par les influences du système soviétique depuis l’indépendance, en 1975.

Zimbabwe

Les soins médicaux à l'étranger font perdre chaque année quatre cents millions de dollars à l’économie locale. Cette situation est due au système "multidevises" qu’a adopté le pays, mais surtout au fait que de nombreux médecins zimbabwéens servent d’agents dans leur pays, pour des établissements de santé situés à l’étranger. Pour contrer cette situation et renverser la tendance, le gouvernement a entamé une procédure de stabilisation de son économie. En juin, le gouvernement annonçait avoir conclu un accord avec le groupe suisse Novartis, afin de faciliter aux Zimbabwéens l’accès aux produits pharmaceutiques, à moindre coût. Notons qu’au total, les soins médicaux à l’étranger ont fait perdre quatre milliards de dollars au Zimbabwe, au cours de la dernière décennie.

Josiane Mambou Loukoula

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