74e Assemblée générale de l'ONU : le Dr Eteni Longondo partage l'expérience de la RDC dans la lutte contre les violences

Mercredi 25 Septembre 2019 - 19:00

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Faisant partie de la délégation du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à New York, le ministre de la Santé a pris part, en marge des travaux de la session, à une rencontre consacrée à la situation des femmes et des filles en période de crise.

 

 

Le ministre congolais de la Santé a saisi l'occasion pour parler de l’expérience et des bonnes pratiques de son pays dans la lutte contre les violences faites aux femmes en période de crise. Il a notamment évoqué la promulgation de la loi sur les violences sexuelles en 2006, le code de protection de l’enfant en 2009, le code de la famille révisé en 2016, l’adoption en 2009 de la politique nationale genre et la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes. En dépit des efforts fournis dans cette lutte, il a souligné: « La RDC fait encore face à plusieurs défis qui constituent la motivation de notre engagement ».

Le nouveau contexte politique, -t-il reconnu, a permis aux membres de la milice Kamuina Nsapu, dans le Kasaï, de sortir de la forêt et de déposer leurs armes. Plusieurs femmes et filles faisant partie de cette milice, a-t-il dit, nécessitent un accompagnement adéquat en vue de faciliter leur réinsertion sociale. Toutefois, le Dr Eteni Longondo est d’avis que la préparation à la réponse aux urgences reste limitée. Pour ce faire, il a plaidé pour « un renforcement des capacités des acteurs locaux, un travail continu avec la police et l’armée pour une meilleure protection des femmes et des filles en période de crise ».  Aussi, a -t-il indiqué, il faut une bonne collaboration avec tous les acteurs de la réponse humanitaire pour atténuer les risques de ces violences. 

S’appuyant sur l’analyse de la typologie des violences fondées sur le genre qui montre que la plupart des cas de violences sont dans les familles et les communautés, le ministre de la Santé pense qu’il faut investir dans le changement de comportement pour changer la tendance. « Nous avons besoin donc d’une transformation de normes sociales culturelles en vue de promouvoir l’égalité de genre ; cela constitue une étape importante dans la prévention des violences faites aux femmes. Pour ce faire, il nous faut davantage investir dans le changement de comportement à travers des programmes de prévention et d’éducation à la santé sexuelle et reproductive », a-t-il laissé entendre.

 « Nous devons investir nos efforts pour briser le cycle de violence et renforcer la résilience des survivantes. Nous avons un engagement très fort de notre président, son excellence Félix Tshisekedi Tshilombo, de notre première dame, Mme Denise Nyakeru Tshisekedi, de notre Premier ministre et son gouvernement, de notre présidente du parlement et d’une forte société civile. Ensemble, nous ferons des progrès significatifs pour la condition et la protection de la jeune fille et de la femme Congolaise », a assuré le Dr Eteni Longondo.

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la santé, le Dr Eteni Longondo

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