Gestion des finances publiques : un nouveau logiciel de suivi-évaluation en phase de déploiement

Mercredi 9 Octobre 2019 - 18:00

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L’État congolais veut installer dès le mois prochain le Système intégré de gestion des finances publiques (Sygfip), après une phase test dans quatre départements ministériels. Ce logiciel permet d’assurer la transparence et la traçabilité dans la gestion des deniers publics.     

Le système Sygfip va remplacer l’actuel Système intégré des dépenses et recettes de l’Etat (Sidere) devenu obsolète. Ce dernier permet de gérer les dépenses de l’État, par exemple, un ministère pour des besoins de fonctionnement doit passer ses engagements au niveau du Sidere avant d’être payé.

D’après le chef de projet Sygfip, Marius Ikolo Ngakosso, le système Sidere ne correspond pas aux réformes engagées par la tutelle. C’est aussi le cas du système de gestion des impôts et taxes, Systaf, qui sera remplacé par l’e-taxe jugé un peu plus fluide que l’actuel Systaf.

Toutefois, a-t-il souligné, la mise en oeuvre du Sygfip pourrait connaître un retard en raison du manque de financement. Aussi etime-t-il que l’équipe de coordination du projet souhaite avant tout renforcer les capacités de son personnel technique en complément des sessions de formation qu’elle a déjà organisées en janvier et février derniers, ce qui nécessite un budget.

 « L’appui du gouvernement et de la Banque mondiale, à travers le Projet de réformes intégrées  du secteur public, sera pour nous un atout pour pouvoir former et faire des séminaires de déploiement, y compris pour nous assister dans la continuité des travaux.  Nous aurons besoin de recruter des consultants  », a plaidé le chef du projet Sygfip.

À ce sujet, le ministère des Finances collabore avec les ingénieurs de l’Agence congolaise des systèmes d'information (ex OCI). Hormis ces ingénieurs, la tutelle a dû recruter d'autres de l’Institut africain d’informatique. Ceux-ci ont été formés pour pouvoir implémenter tous les systèmes présents au niveau du ministère des Finances et du budget.

À l’endroit des administrations et institutions bénéficiaires du dispositif, le gouvernement projette de les sensibiliser au cadre juridique et à l’utilisation du Sygfip. Selon Marius Ikolo Ngakosso, le nouveau système va apporter une certaine innovation dans le fonctionnement de l’administration publique. Désormais, les engagements et les mandats se feront à partir de la plate-forme et les gestionnaires des ministères n’auront plus besoin de se rendre au ministère des Finances pour leurs engagements afin de faire leurs dépenses.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Un atelier organisé par le Prisp autour des réformes

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