Enjeux politiques : l’opposition extraparlementaire insiste sur le caractère inclusif du prochain dialogue national

La délégation du Conseil national du dialogue, conduite comme partout où elle est passée par le directeur de cabinet du secrétaire permanent, Joseph Christian Dzinga Boubanga, a écouté les préoccupations sinon les propositions du Cpoc. En effet, insistant sur l’organisation d’un dialogue inclusif, le porte-parole de cette plate-forme, Christophe Moukouéké, a rappelé que le Congo a déjà organisé une série de dialogues qui n’ont, selon lui, rien changé au pays.

 « Ce n’était pas des dialogues sincères, des dialogues profonds. Ce n’était pas des dialogues organisés pour arranger les problèmes du pays pour permettre au Congo d’avancer. Nous avons émis le vœu de voir que le prochain dialogue soit organisé de manière consensuelle et qu’ensuite, il soit un vrai dialogue inclusif, il ne faut pas que ce soit un dialogue pour la ruse politique. La ruse politique ne règle aucun problème, elle ne permet pas au pays d’avancer », a déclaré le vice-président du Congrès africain pour le progrès (CAP), membre du Cpoc.

D’après lui, le Congo, qui est un patrimoine commun, traverse aujourd’hui des moments extrêmement difficiles, nécessitant une prise de conscience collective. « Il n’y a pas de raison qu’un peuple comme celui du Congo ne puisse pas s’en sortir. Nous pouvons nous en sortir, nous comptons sur le génie collectif. S’il faut que nous comptions sur le génie collectif, il est bon que nous comprenions qu’il faut éviter l’exclusion. Nous prétendons que le pouvoir ne peut pas résoudre tout seul les problèmes qui sont-là. Aujourd’hui, il est bon que les forces vives de notre pays se retrouvent pour réfléchir ensemble et prendre des décisions sérieuses et fortes pour faire avancer le pays », a conclu le porte-parole du Cpoc.

Membre de la cellule de communication du secrétariat permanent, Marius Mouambenga a rappelé que cette démarche entreprise depuis quelques semaines vise, entre autres, à rechercher la collaboration, la participation et la compréhension mutuelle avec les différents acteurs rencontrés. Selon lui, les contributions des uns et des autres aideront cette institution à bâtir un schéma qui recueillera l’assentiment de tout le monde.

« L’opposition ici a dit qu’elle veut d’un dialogue qui ne soit exclusif. Elle parle d’un dialogue dans lequel participe tout le monde. Nous prenons note de tout ce qu’ils ont proposé et essayerons de faire que dans le travail de préparation du dialogue justement, que nous tenions compte des contributions de nos collègues de l’opposition, tout comme nous tiendrons compte des propositions de la majorité présidentielle que nous avons rencontrée aussi », a-t-il expliqué, précisant que le seul objectif est de réussir le dialogue pour que le Congo soit tiré d’affaire.

Marius Mouambenga a, enfin, rappelé que le Conseil national du dialogue n’est pas au service de quelqu’un à qui il doit rendre compte spécialement. Sa mission est de créer les conditions pour un dialogue efficace, un dialogue qui soit dans l’intérêt du peuple congolais.   

Notons que Christophe Moukouéké avait à ses côtés les autres membres du Cpoc comme Raymond Serge Mviri et Elo Dacy, son leader Mathias Dzon étant absent du pays.