Sécurité publique : deux faussaires dans les mailles de la police

Lundi 11 Novembre 2019 - 14:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les services de police viennent de démanteler un réseau d’escrocs composé de quatre individus dont deux ont été présentés, le 9 novembre, à la presse. Il s’agit d’Eugène Durant Kodia « Le blanc », de nationalité congolaise, et de Didier Ossomba, Camerounais.

Selon le chef du bureau national d’Afripol, le colonel de police Joseph Ikenga, les deux malfrats appréhendés en flagrant délit sont bien connus des services de police. « Ils ont été récemment interpellés pour faux et usage de faux, falsification des billets de banque et escroquerie. Nous les avons pris en flagrant délit de fabrication de billets de banque et chemin faisant, vous avez vu un coffre-fort », a-t-il présenté devant la presse, à la direction générale de la police.

Outre la fabrication des faux billets, ces deux personnes interpellées détiennent des faux documents officiels. Des faits passibles des poursuites judiciaires. « Nous avons reçu de notre hiérarchie l’ordre de les présenter à la presse de façon que nos compatriotes en fassent attention. Après avoir constaté l’infraction et interpellé les auteurs, nous allons les présenter au procureur de la République », a conclu le colonel Joseph Ikenga.

Des faits reconnus par le Camerounais Didier Ossomba. D’après son récit, cette bande d’escrocs qui opère à Brazzaville et à Pointe-Noire était encore à sa première tentative. Et la cible était un sénateur qu’ils ont contacté depuis le mois passé. « Je reconnais les faits qui nous sont reprochés. Comme le capitaine a expliqué, nous avons eu un client que j’avais consulté et il a accepté de traiter avec moi. Après, j’ai fait état aux amis en lui proposant ce coffre-fort. Et le jour J, la police nous a arrêtés. A l’intérieur du coffre, ce sont des papiers simples devant servir à la fausse monnaie », a-t-il expliqué, indiquant que le coffre-fort contenait trente millions d’euros, soit environ vingt-trois milliards FCFA.

En contrepartie, la personne contactée devrait leur remettre un milliard, plus sept millions FCFCA pour le dédouanement.

Quant à Eugène Durant Kodia, âgé de 59 ans, il est connu des services de police pour les faits d’escroquerie dans la vente des parcelles. Selon les enquêteurs, ce dernier est passé par la Maison d’arrêt à plusieurs reprises et c'est lui qui a fait la jonction avec un groupe de Camerounais spécialisés dans l’escroquerie de coffre-fort. « Dans cette affaire, M. Kodia a joué le rôle de diplomate. Le jour que nous l’avons appréhendé, c’était dans un hôtel sur Loutassi. Il était bien habillé en veste dans une chambre. Il s’est passé pour un diplomate qui venait d’arriver par Air France, avec son badge de l’ONU sur lequel il était écrit Kanon Ahmed, chargé des missions », a-t-on appris des sources policières.

Des griefs qui ne surprennent visiblement pas l’intéressé. « Je suis prestataire des services, je suis un usurier. Ces derniers sont venus à mon bureau pour emprunter de l’argent. Lorsqu’il s’est agi de rembourser, ils m’ont branché le deal et c’est le 21 octobre qu’ils m’ont remis le coffre », a reconnu Eugène Kodia.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1-Eugène Durant Kodia, en rouge, et le Camerounais Didier Ossomba, interpellés par la police / Adiac 2- Le coffre-fort/Adiac

Notification: 

Non