Artisanat : Arlette Soueneta Tsana ne veut pas voir mourir la céramique au CongoMardi 3 Décembre 2019 - 13:30 Issue d’une famille d’artisans, la céramiste modeleuse s’adonne à son art depuis l’âge de 12 ans. La beauté de ses créations et leur originalité font d’elle une artiste pleine d’avenir, en dépit de ses modestes moyens.
Ainsi, depuis près de quatre mois, Arlette Soueneta Tsana est installée à Pointe-Noire où elle espère vivre du fruit de son travail. «Tous les jours, je suis à l’atelier, je travaille dur. De temps à autre, je vends mes objets d’art, ce qui me permet de faire face à certains besoins et de ne pas être trop dépendante des autres. Il y a des moments où je suis sollicitée pour exposer mes objets et dispenser des cours de céramique à ceux qui s’intéressent à cet art, en attendant de mettre en exécution mes différents projets », espère-t-elle. Arlette Soueneta Tsana veut ouvrir un atelier où elle va apprendre aux jeunes filles désœuvrées et vulnérables la céramique. « Cela me fait très mal de voir des jeunes filles déambuler dans les rues et de s’adonner à des métiers avilissants qui n’honorent pas la femme. La céramique est en train de mourir au Congo puisque les anciens maîtres tels Kinzololo, Massamba n’ont pas été remplacés. En encadrant ces jeunes filles, je crois transmettre le témoin à la jeune génération qui arrive et qui pourra ainsi vivre de cet art et pourquoi pas s’autonomiser », a-t-elle conclu. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :La céramiste Arlette Soueneta Tsana / Adiac
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