Atteinte aux droits humains: la FBCP confirme l'existence dans le pays des cachots clandestins

Samedi 7 Décembre 2019 - 13:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Contrairement au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur qui affirmait sur Radio France internationale la fermeture  des prisons non officielles, l'organisation de défense des droits de l'homme a indiqué, le 6 décembre dans un communiqué, que celles-ci, entretenues par l’Agence nationale des renseignements (ANR) et la sécurité militaire, sont toujours opérationnelles en République démocratique du Congo. 

La Fondation Bill-Cliton pour la paix (FBCP) avance comme preuve l'interpellation, le 13 novembre dernier à Lubumbashi, d'un certain Nildore Makonero, par les agents de l’ANR, qui aurait passé une semaine dans ce service avant d’être transféré à Kinshasa, le 19 novembre, où il a  été détenu pendant dix jours dans les installations de l’ANR se trouvant en face de la primature.

Nildore Makonero, qui était en conflit avec la société High tech sand crusder Sarl, souligne cette organisation, ne pouvait ni être appréhendé par l’ANR ni être transféré dans la capitale congolaise, étant donné que son juge naturel dans cette affaire civile était à Lubumbashi.

Enfonçant le clou en se fondant sur les informations en sa possesion, cette organisation affirme qu’il y avait, en plus de Nildore Makonero, huit autres personnes détenues arbitrairement dans le cachot de l’ANR 3Z, situé en face du bureau du Premier ministre. Selon elle, c’est seulement le 28 novembre que Nildore Makonero a été transféré au parquet général qui l’a placé, le 3 décembre, sous mandat d’arrêt provisoire à la prison centrale de Makala.

Pour la FBCP, ces éléments motivent le plaidoyer qu’elle mène depuis quelque temps auprès des autorités congolaises afin de concrétiser les promesses publiques faites par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de fermer tous ces cachots clandestins. « L’on ne peut parler d’un Etat de droit que si la loi est scrupuleusement respectée. Et, la parole du chef de l’Etat a force de loi. Si le président de la République promet, il doit réaliser. C’est donc la réalisation de ces promesses et tant d’autres que nous attendons de Félix Tshisekedi et de son gouvernement », a souligné Emmanuel Adu Cole, président de la FBCP.

Rappelons que cette ONG de défense des droits de l’homme mène un plaidoyer pour l’amélioration dans le pays des conditions d’incarcération,  des procédures et respect des textes de loi, des conditions de travail et de vie des magistrats et des agents des services de renseignements, la libération des prisonniers en détention préventive ou l’étude de leurs dossiers, la fin des arrestations arbitraires, etc.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole/ DR

Notification: 

Non