Hôpital du Cinquantenaire : Ben Nyamabo à deux doigts de son 50e jour à la morgue

Samedi 18 Janvier 2020 - 17:21

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Un mois et demi après la disparition du patron de l’orchestre Choc Stars, aucun écho n’est fait d’un quelconque programme funéraire à ce jour alors que le retrait de sa dépouille de la morgue de l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, où il avait rendu l’âme le 4 décembre, avait laissé croire à l’imminence de ses obsèques.

Annonce publiée sur Facebook une semaine après le décès de Ben Nyamabo D’aucuns en viennent à penser que Ben Nyamabo a été oublié par les siens. En effet, comment penser autrement dès lors que, le mercredi 22 janvier, sa dépouille va totaliser cinquante jours à la morgue. Nul n’aurait imaginé qu’elle y passerait un si long moment sans que l’on ne sache d’ailleurs trop pourquoi. Un drôle de silence s’est installé après les deux semaines qui ont suivi le décès et se prolonge un mois et demi plus tard. Au début, des publications sur les réseaux sociaux annonçaient, adresses et numéros de contact à l’appui, le lieu où se tenait le deuil à Kinshasa et comment faire si l’on voulait participer aux frais funéraires même à partir de l’értranger. De ce côté-là aussi, c’est désormais le mutisme complet. Bien intrigués, les mélomanes s’étonnent que depuis près d’un mois, ni du côté de sa famille biologique, ni de ses homologues et particulièrement ceux de la société congolaise des droits d’auteur et droits voisins (Socoda) dont le disparu était pourtant l’un des administrateurs, soit aussi silencieux.

Par ailleurs, il est tout de même curieux que même le dynamique président de l’association artiste en danger, Shaka Kongo, ne se fasse plus entendre dans les médias. Néanmoins, joint par Le Courrier de Kinshasa le samedi 18 juin, il a éclairé notre lanterne sur la situation. « Artiste en danger avait fourni un premier effort quitte à contacter les autorités de la ville afin de payer les frais exigés à Mama Yemo, sept millions quatre cent mille francs congolais, l’équivalent d’environ 4 500 $, après le décès intervenu le 4 décembre », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Nous avons ensuite retiré la dépouille. En ce moment le corps de Ben Nyamabo se trouve gardé à la morgue de l’Hôpital du Cinquantenaire ». Pour l’heure, Shaka Kongo affirme être en attente d’une aide de la part du ministère de la Culture et des Arts. « Le gouvernement central devrait nous aider à organiser les obsèques mais il était difficile d’espérer quelque chose à partir du budget de 2019. Mais, en ce début de 2020, le ministre de la Culture et des Arts se démène afin que nous puissions y parvenir. Il en a touché un mot au Premier ministre », a indiqué le président d’Artiste en danger. Et d’ajouter : « De leur côté aussi, les amis et collègues du défunt, membres de la Socoda, s’organisent de sorte à lui organiser des funérailles dignes en dépit du branle-bas qui y règne avec les derniers changements au sein du conseil d’administration ».

Le 15 janvier, le média en ligne Eventsrdc.com se montrait bien sceptique face à ces mêmes déclarations de Shaka Kongo. En effet, l’assurance qu’affiche l’artiste ne semble pas vraiment le convaincre. Et qui plus est, elle n’est pas vraiment de nature à apaiser les Kinois pour qui le temps commence à se faire bien long depuis la disparition du PDG Ben. D’aucuns se demandent comment on peut éprouver autant de mal à organiser des obsèques alors que pour certains artistes décédés précédemment, la ville organise des manifestations commémoratives à la date anniversaire de leur disparition. En outre, un mélomane nous a dit trouver étonnant que même les anciens sociétaires de Choc Stars se montrent indifférents. Qu’aucun d’eux ne pense à une quelconque initiative pour l’organisation des funérailles lui paraît juste absurde, a-t-il dit.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Annonce publiée sur Facebook une semaine après le décès de Ben Nyamabo

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