Moeurs : la Saint-Valentin contraste avec les traditions de chaque peuple

Jeudi 13 Février 2020 - 20:24

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« L’amour est universel mais la façon de la célébrer dépend de la tradition, sinon de la culture de chaque peuple », a souligné un traditionnaliste congolais, Christian Mounikou, à l’orée la fête de Saint-Valentin, dite fête des amoureux, qui cristallise les passions.

Les rites qui sous-tendent cette fête d’origine occidentale, selon lui, n’ont rien à avoir avec nos traditions. S’embrasser de manière langoureuse en public, par exemple, ne se fait que lors du mariage coutumier ou officiel. Le reste, le couple le fait dans l’intimité.  Dans notre culture, il n’y a pas de date de célébration de l’amour car, en dehors de la tradition, chaque couple a son histoire et ses repères. « J’ai plus de 50 ans aujourd’hui mais mes enfants ne m’ont jamais vu embrasser leur mère. Cela ne veut pas dire que nous entretenons pas notre flamme. La pudeur que nous enseigne notre tradition nous empêche de faire certaines choses », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, ceux qui ne veulent pas se conformer à notre propre façon de vivre les choses, disant que les mentalités évoluent au fil de générations, n’ont pas encore compris que les mentalités n’évoluent pas mais elles sont liées à la culture de chaque peuple, selon Christian Mounikou. « Les occidentaux ne font pas de mariage coutumier non pas parce que leurs mentalités ne sont pas évoluées mais parce que cela ne relève pas de leur tradition ou culture », a-t-il expliqué.

A l’occasion de la Saint-Valentin, poursuit le conservateur, les occidentaux se sentent à l’aise de s’embrasser en public, de s’agenouiller dans la rue pour présenter un bouquet de fleurs… Nous ne nous reconnaissons pas dans ce genre de fête.

Rominique Nerplat Makaya

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