Coronavirus : approvisionnement de Kinshasa en denrées alimentaires dès la semaine prochaine

Vendredi 3 Avril 2020 - 11:00

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La Primature confirme l’arrivée imminente des produits de première nécessité pour alimenter les grands centres de la capitale. 

L‘annonce n’a pas suscité des effets sur le marché kinois toujours en surchauffe depuis la progression fulgurante du Covid-19, du moins pour l’instant. Pour faire face au risque de pénurie qui se dessine déjà, le gouvernement de la République vient d’annoncer officiellement l’approvisionnement des grands centres kinois en denrées alimentaires dès la semaine prochaine.

En effet, lors de la troisième réunion de la Commission chargée de s’assurer de cet approvisionnement le 1er avril dernier, les membres ont passé en revue diverses possibilités, dont l’approvisionnement de la capitale à partir des provinces voisines du Kongo central et du Kwilu. Cette dernière option a paru la plus judicieuse pour les membres de cette importante Commission. Pour s’assurer de la bonne mise en œuvre de l’opération, la Primature a décidé de faire le point quotidiennement pour parer à toute éventualité.

La zone rouge

Pour nombre d’observateurs de la vie publique, cette bouffée d’oxygène aura forcément des effets sur les prix intérieurs sous pression. A l’instar d’autres pays africains, beaucoup de Kinois souhaiteraient même mettre en œuvre des opérations « Coup de poing » sur le marché pour débusquer les opérateurs véreux qui pratiquent impunément de la spéculation et les mettre hors d’état de nuire.

Entre-temps, au niveau international, les experts de l’Organisation internationale du travail (OIT) continuent à s’alarmer des conséquences de la pandémie sur les économies de la région. En effet, expliquent-ils, il est important d’assurer « une réponse urgente et cordonnée à l’échelle mondiale ». Selon eux, la pandémie pourrait mettre au chômage jusqu’à 25 millions de personnes. Par ailleurs, l’OIT prévoit aussi une  baisse de revenu des travailleurs allant jusqu’à 3 400 milliards de dollars américains. 

L’économie mondiale menacée

Actuellement, les entreprises de toute taille ont cessé de produire. En effet, elles ont été forcées à réduire les horaires de travail ou à licencier du personnel. D’autres entreprises s’approchent dangereusement de la zone rouge et pourraient s’effondrer au fil du  temps. Un secteur producteur de devises comme le tourisme se meurt à cause de la fermeture des magasins et des restaurants, ainsi que l’annulation des vols et des réservations. La seule alternative pour survivre est de passer au télétravail, conclut l’OIT. Pour cette organisation, il devient impérieux de songer à des politiques fiscales et monétaires expansionnistes sans précédents pour empêcher le ralentissement et une longue récession. L’idée est de permettre aux entreprises de rester à flot afin de redémarrer après cette période difficile.                    

Laurent Essolomwa

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