Interview : Dave Belemene : « Il faut vulgariser les différentes disciplines sportives afin d’intéresser plus de monde »

Mercredi 10 Juin 2020 - 14:57

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Du haut de ses 2,2 m, Dave Belemene (28 ans), Diable rouge congolais de volleyball évoluant en Arabie saoudite, a déclaré, lors d’une interview exclusive aux Dépêches de Brazzaville que le Congolais devrait militer pour la promotion des sports dans toutes les localités du pays.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B) : Comment passez-vous cette période d'arrêt des activités sportives ?

Dave Belemene (D. B) : Cette période d'arrêt n'est pas du tout facile vu qu'il faut que je m'adapte en suivant le cours des choses. C'est pour la première fois depuis environ douze ans que je passe autant de temps inactif mais je fais quelques exercices de maintien et je m'adapte. Actuellement j'évolue à Al Jabalin, un club saoudien de volley-ball, en première division. 

L.D.B : Quel est votre parcours à l'équipe nationale

D.B : Tout avait commencé dans les années 2009, lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations(Can) zone 4(Cemac) à Kinshasa.  J'avais bénéficié de la confiance de mes entraîneurs puisque j'étais sélectionné. Bien que nombreux ne me connaissaient pas (à cause du non suivi des matchs de jeune), j'avais quand même déjà des aptitudes physiques   impressionnantes et un bon palmarès pour un jeune de mon âge.  

C'est à mon retour de Kinshasa que j'ai explosé et depuis je n'ai manqué que deux sélections pour cause d'indisponibilité. En 2011, j’ai participé à la Coupe d'Afrique des nations Tanger au Maroc et nous avons occupé la cinquième place. Sans compter les éliminatoires de la Coupe du monde en Pologne, la finale contre la Tunisie en 2013, les Jeux Africains 2015 et bien d’autres. Je suis également sorti plusieurs fois meilleur contreur du championnat national et de la ligue de Brazzaville (2007, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013) ainsi qu’au tournoi international du génocide rwandais.

L.D.B : En tant que sportif, quelles sont les conséquences de la Covid-19 sur votre vie professionnelle ?

D.B : Je dirai une baisse en performance vu que je ne m'exerce plus assez et je suis hors compétition depuis début mars. Et quelques projets déroutés. Mais, je vais bien sûr continuer avec le sport car j'ai encore plein d’objectifs. Lorsque les frontières s'ouvriront, je rentrerai au pays pour rendre visite à mes parents puis commencer une phase de préparation pour ma saison prochaine. 

L.D.B : Un mot à l'endroit des différents acteurs du monde de sport ?

D.B : Aux jeunes, ils doivent être disciplinés et humbles sinon cela retarderait leurs apprentissages, se sacrifier et avoir des ambitions. Ils doivent oublier les difficultés et les pressions afin qu’ils trouvent la force mentale car tous n'évoluent pas aux mêmes rythmes. C’est comme à l'école, celui qui étudie le plus à 90% de chance d'obtenir une meilleure note que celui qui ne s'adonne pas. Après, il y a aussi des nés génies. Mon message aux autres sportifs serait de venir en aide à nos disciplines respectives et pourquoi pas d'autres afin d'accompagner la génération future vers un horizon meilleur nous sommes un peu négligeant à ce sujet.

L.D.B : Que pouvez demander aux autorités congolaises ?

D.B : Je demande au gouvernement de programmer des réunions et  de veiller à la réalisation des projets, pourquoi pas d'ouvrir un bureau de commission de suivi et conditions d'athlètes en équipe nationale. Car il ya des efforts à fournir dans ce domaine. Ce n'est pas pour indexer mais améliorer les choses. J'ai provisoirement mis fin à ma carrière en équipe nationale à cause de cette histoire. Il faut vulgariser les différentes disciplines sportives afin d’intéresser plus de monde et donner de la valeur ajoutée. 

L.D.B : Vos bons et mauvais moments en tant  que sportif ?

D.B : Mon plus beau souvenir est d’avoir joué pour mon pays et la signature de mon premier contrat professionnel. Mauvais souvenir, une blessure à l'épaule lors de ma première année de professionnalisme.

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis par Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Dave Belemene/Adiac

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