Fonds national pour le développement du sport : le comité de gestion se dote d’un cadre juridique vingt ans après sa création

Samedi 13 Juin 2020 - 14:53

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La session inaugurale du comité  de gestion de Fonds national pour la promotion et le développement des activités physiques et sportives, qui s’est tenue le 12 juin, va à coup sûr donner un coup de pouce dans le financement du sport national. Selon les experts, l’application des mesures va soulager tant soit peu  le budget de l’Etat.

Il aura fallu attendre deux décennies pour que les dirigeants  du sport national  entament des réflexions pour combler les attentes de la communauté sportive nationale.  Ils ont travaillé sur  la mise en application de la loi 11-2000 promulguée  par le président de la République le 31 juillet 2000. Une loi vieille de vingt ans est revenue sur la table  des techniciens du sport par rapport  à des réalités actuelles.  Le fonds, faut-il le rappeler,  a vu le jour en 2000  dans le but de  mobiliser les fonds pour financer la promotion et développement du sport  et de l’éducation physique et sportive, pour contribuer au financement du sport de haut niveau et participer de concert avec des organisme d’aide et des collectivités territoriales, à l’acquisition ou à la construction des équipements.

Le ministre des Sports et de l’Education physique, qui a ouvert les travaux de la première réunion, a salué les  efforts ayant permis au comité de gestion de disposer désormais  d’un cadre juridique et administratif. « Vingt ans après sa création, le Fonds national pour la promotion et le développement des activités physiques et sportives, tient ce 12 juin, la session inaugurale de son comité de gestion qui nous offre une opportunité de rendre opérationnel cet organisme grâce à un  cadre juridique et administratif désormais effectif », a souligné Hugues Ngouélondélé. 

Le patron des Sports a aussi rappelé que c’est dans le contexte de restrictions budgétaires que se tient cette réunion. « La crise sanitaire de covid 19 a contraint le gouvernement à procéder récemment à l’adoption d’une loi de finances rectificatives, occasionnant ainsi une baisse importante, de l’ordre de 60% sur les prévisions budgétaires du Fonds, passant d’un milliard cent millions à quatre cent millions de francs CFA », a expliqué Hugues Ngouélondélé.

Les techniciens préoccupés par la recherche des financements additionnels

L’article 2 de la loi  11-2000 du 31 juillet a apporté les précisions sur les revenus du  Fonds national pour la promotion et le développement des activités physiques et sportives. Il est, en effet, alimenté par des recettes issues des manifestations sportives, les revenus d’exploitation commerciale et publicitaire des équipements et des établissements sportifs ainsi que  des manifestations sportives radiodiffusées ou télévisées. Il est aussi alimenté par  les taxes spéciales sur les sociétés et les entreprises sportives, les taxes spéciales sur l’alcool et le tabac, le produit du prélèvement sur les sommes engagées aux paris sportifs et aux paris mutuels urbains.  La contribution  du budget de l’Etat et des collectivités territoriales, les amendes issues des sanctions ainsi que  les dons et legs sont aussi comptés parmi les sources de financement. «Ce dont les sportifs doivent attendre de ce texte dépendra  de la capacité  des membres de cette institution à pouvoir gérer et  aller  rechercher les financements en ce qui concerne le développement des activités physiques et sportives. L’Etat alimente ce fonds 400 millions sur 1 milliard. Après la technicité, il faut aller rechercher ces fonds. Il faut travailler avec les sponsors. Il faudrait qu’ils comprennent l’importance du financement du sport. C’est aussi le financement de la mise en place de la  mobilisation des jeunes par le sport. C’est important », a commenté Pascal Akouala Goelot.

Le conseiller aux Sports du président de la République a, par ailleurs, ajouté : « On ne voit pas seulement le sport de haut niveau. mais il y a aussi le sport scolaire et universitaire sans lequel il n’ y a pas de sport de haut niveau. Si l’enfant ne pratique pas le sport à l’école, vous avez beau avoir une institution de ce genre mais  pour pouvoir faire sortir les athlètes de haut niveau qui peuvent être financé par un fonds, on ne les aura pas », a-t-il précisé.

Jean Claude Bindélé, directeur général des Sports, a en sa qualité de secrétaire permanent du comité, a expliqué que le Fonds a une organisation et un comité de gestion. Selon lui, il a un directeur qui joue le rôle d’un gestionnaire. « Le Fonds national pour la promotion et le développement des activités physiques et sportives  vient donner un coup de pouce dans le financement du sport. Il vient soulager quel que part  le budget de l’Etat. Pour ce qui se faisait hier, avait beaucoup de plainte parce qu’il y avait insuffisance des financements des activités sportives. Tout le monde  était accroché au budget de l’Etat. Tout le monde était  accroché au devis que les fédérations envoyaient. Le fonds gère aussi le sport scolaire et universitaire, l’éducation physique et sportive et les activités du ministère des Sports et de l’Education physique », a-t-il  déclaré.

 

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Hugues Ngouélondélé au milieu des participants/Adiac

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