Santé : quatre départements encore épargnés de la Covid-19

Samedi 13 Juin 2020 - 15:51

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Depuis la déclaration du premier cas de Covid-19 sur le territoire national, le 14 mars dernier, huit départements du pays sont actuellement touchés. Les quatre autres notamment le Niari, les Plateaux, la Cuvette-ouest et la Likouala demeurent jusque-là avec zéro cas de contamination.

Le département du Niari, avec ses quatorze districts, tient bon face à la Covid-19 alors que les départements voisins notamment la Bouenza et le Kouilou sont touchés y compris Pointe-Noire un peu plus loin. « Nous sommes conscients que l’étau se resserre autour de nous c’est pourquoi nous appliquons les mesures édictées par le gouvernement sans complaisance. Il n’y a pas de passe-droit au niveau des points d’entrée. Ici, la sensibilisation se fait dans tous les dialectes pour permettre à l’ensemble de la population de mieux cerner le danger que représente la Covid-19 », a expliqué le préfet du Niari, Baron Frédéric Bouzock, qui assure également les fonctions de président du comité départemental de riposte à la pandémie.

La situation est identique au niveau de la Likouala, frontalière à la Sangha et à la Cuvette qui ont déjà enregistré chacune un cas de Covid-19, même si ce sont les taux de contamination les plus faibles du pays jusque-là. « Si l’accès à la Likouala est difficile, cela signifie que l’évacuation d’un malade l’est également. Pour éviter le pire en cette période où la pandémie sévit, nous redoublons de vigilance au niveau des frontières interdépartementales mais aussi vis-à-vis des pays limitrophes, notamment la Centrafrique et la RDC. Le strict respect des mesures barrières est la règle d’or », déclarait le préfet de la Likouala, Gilbert Djombo Bomodjo, lors d’une séance de travail avec les membres du Comité national de riposte.

Les départements, des Plateaux et de la Cuvette-Ouest aussi tiennent le coup en résistant au mieux à la pénétration du virus. Par contre, le département de la Lékoumou qui jusque-là était épargné à enregistré son premier cas le 9 juin.

Le confinement a été de beaucoup

Deux semaines après l’annonce du premier cas de contamination à la Covid-19 le 14 mars dernier, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a décrété le confinement général de la population qui a duré quarante-six jours. L’objectif afin de couper la chaine de contamination en contrôlant la propagation de la pandémie pour apporter des réponses adéquates. Cette décision doublée des mesures barrières ont donc permis à certains départements de l’hinterland d’avoir un avantage sur Brazzaville et Pointe-Noire dans la prévention. Les autres localités de l’arrière-pays ont enregistré des cas à cause, entre autres, des déplacements massifs des populations ayant quitté les grandes villes la veille du confinement.

Les portes d’entrée verrouillés

En permettant les déplacements jugés essentiels, dans cette période de déconfinement progressif, le gouvernement a renforcé les contrôles dans les différents points d’entrée des localités. Prise de température systématique, dispositifs de lavement de mains à l’entrée de certaines localités, tentes installées dans certaines frontières départementales pour réaliser les tests rapides. Certains citoyens sont refoulés lorsque le déplacement ne rentre dans le cadre des décisions gouvernementales en vigueur. La Force publique et les équipes de surveillance épidémiologique déployées veillent au grain. Et le comportement de chaque citoyen par rapport aux mesures barrières est plus déterminant.

C’est peut-être au moment où le dépistage de masse sera élargi que les cas peuvent se révéler dans ces localités qui jusque-là se protègent mieux de la Covid-19 dont la contamination locale accroît chaque jour qui passe.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une opération de dépistage dans l'arrière-pays/Photo : OMS-Congo

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