Ituri : David McLachlan-Karr préoccupé par le climat sécuritaire de la province

Dimanche 16 Août 2020 - 12:30

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Le coordonnateur humanitaire en RDC dit condamner avec énergie « toutes ces violences qui endeuillent des milliers de familles ».

Le coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo (RDC), David McLachlan-Karr s’est dit très préoccupé par le climat délétère qui s’est installé en Ituri depuis le début de l’année et qui est en passe de transformer la province en poudrière humanitaire. Condamnant avec énergie « toutes ces violences qui endeuillent des milliers de familles », ce haut fonctionnaire de l’ONU regrette que du fait de ces violences, plusieurs centaines de personnes soient mortes ; plus de 660 mille personnes aient dû se déplacer à l’intérieur de l’Ituri depuis janvier 2020 ; des milliers d’autres aient également dû trouver refuge dans les pays voisins.

Toutefois, David McLachlan-Karr, qui a dit souhaiter « rappeler la nécessité de préserver le caractère civil et humanitaire des sites de personnes déplacées selon les règles et principes internationaux qui régissent ces sites ainsi que les personnes qui y vivent », a également rassuré que les acteurs humanitaires s’investissent pour apporter secours et assistance à ceux dans le besoin dans la mesure des moyens financiers disponibles. Mais, pour lui, il revient à l’Etat congolais, en premier lieu, d’investir dans la protection des civils et les solutions pacifiques pour répondre aux racines profondes qui déstabilisent la province.

Il est indiqué que, depuis le début de l’année, des milliers de familles sont victimes de violences ininterrompues dans cette partie de la RDC, payant un fort prix en termes de morts, de déplacements de personnes, de pertes de biens et de violations des droits de l’Homme, particulièrement dans les régions de Djugu, Mahagi et au sud d’Irumu, en Ituri. Semaine après semaine, indique le coordonnateur humanitaire en RDC dans un communiqué publié, le 11 août, par son bureau, ces hommes, femmes et enfants sont victimes des violences, soit entre des bandes armées, soit entre l’armée congolaise et ces bandes armées. La semaine passée, poursuit l’office du coordonnateur humanitaire dans le pays, n’a pas été différente des précédentes. « Au cours des derniers jours, on rapporte un bilan provisoire de plus d’une vingtaine de personnes tuées, notamment au niveau des zones de santé de Damas, Kilo et Rwampara, dans des attaques armées », s’est indigné ledit bureau.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

David McLachlan-Karr

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