Développement économique : l’ONU appelle à soutenir l’Afrique

Lundi 12 Octobre 2020 - 16:41

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Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a réclamé le 9 octobre des « mesures audacieuses » pour soutenir les pays africains surendettés face aux défis économiques posés par le coronavirus.

« Pour les pays africains, la crise a entraîné de graves contraintes de liquidité. Les dépenses ont dépassé les revenus, entraînant une augmentation des déficits. En juin, l'Afrique comptait sept des huit pays en situation de surendettement et douze des vingt-trois pays à haut risque de surendettement », a déclaré António Guterres lors d’une réunion de haut niveau consacrée à l’Afrique, en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Selon le patron de l’ONU, « sans mesures audacieuses, le défi en termes de liquidité posé à l’Afrique pourrait dégénérer en crise de solvabilité ».

Il a noté que les partenaires de développement ont répondu activement, citant l'initiative du G20 de suspendre le service de la dette. « Mais cette initiative exclut de nombreux pays en développement, y compris des pays à revenu intermédiaire et plusieurs petits États insulaires en développement qui ont été durement touchés par la crise », a-t-il souligné.

Par ailleurs, le secrétaire général a appelé les partenaires de développement à élargir l’éligibilité de l’initiative à tous les pays très endettés et vulnérables qui ont été touchés par l’urgence et à s’attaquer « sérieusement aux problèmes structurels de l’architecture de la dette ».

Le chef de l’ONU a également noté que le FMI et les banques multilatérales de développement ont joué un rôle déterminant dans la réponse aux besoins de liquidités à travers le continent africain. « Mais à l'avenir, beaucoup plus de ressources seront nécessaires pour soutenir une reprise durable », a-t-il dit.

« L’allégement de la dette bilatérale ne représente qu’environ un tiers du risque de dette de l’Afrique. Pourtant, la dernière décennie a été témoin d’une augmentation de la dette commerciale des pays africains, et une solution globale aux problèmes de liquidité d’aujourd’hui doit inclure la dette privée. En outre, l’allégement de la dette ne doit pas compromettre l’accès futur aux marchés des capitaux », a-t-il ajouté.

En effet, depuis le début de la crise, António Guterres a noté que les pays africains et l'Union africaine ont fait preuve d'un « leadership » et d'une « unité louable face à la pandémie ».

Il estime que la communauté internationale doit continuer de montrer son attachement à la santé et au bien-être de l’Afrique.

Yvette Reine Nzaba

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