Relico 2020 : les écrivains congolais édifient le public

Lundi 12 Octobre 2020 - 18:15

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Dix écrivains et poètes ont animé respectivement, le 9 octobre, à la Librairie les Manguiers des Dépêches de Brazzaville, dans le cadre de la quatrième édition de la Relico, trois tables rondes sur le thème « littérature, legs et mémoires », ainsi, leurs  ouvrages ont fait l’objet de présentation, de lecture d’extrait et dédicaces.

   La première intervention tenue en présence du professeur Théophile Obenga, sous la modération de l’écrivain Pierre Tsemou, a été composée d’Emeraude Kouka, de Renaud Kouoma Kobi et d’Alfred Monique, représentée par son éditeur, Ramsès Bongolo a permis à ces panelistes de faire découvrir leurs ouvrages au public et, partagé leurs avis sur la thématique de l’évènement.

Auteurs d’un ou plusieurs romans et recueils de poèmes, parmi lesquels, « une vie de brimade en terre promise » et « Ah mon temps », d’Alfred Monique ; « Caporal-chef ! mes devoirs et mes déboires », et « A l’orée de ma tête »de Renaud kouoma Kobi ; « Hérésiarque toute la lyre » d’Emeraude Kouka.  Chaque écrivain a édifié le public sur le contenu de leurs œuvres. Pour Ramsès Bongolo, la littérature est le champ de l’imaginaire, de l’expression des passions intérieures, c’est un monde dans un monde mais un monde fait pour voyager, éduquer et enchanter.   

Le Legs dit- il, c’est tout ce que nous laissons à la postérité, nos écritures nos réflexions leur servent d’aide, nous devenons pour eux comme des lumières qui les orientent dans leurs recherches, c’est en cela que la littérature devient une mémoire à la fois virtuelle mais physique dans la mesure où elle est écrite noir sur blanc dans un papier.

L’ouvrage de Monique Alfred, « Ah mon temps », relate l’histoire de Moutouguisi. Fils d’un roi, il est un élève au comportement bizarre. Irrespectueux, il fait tout ce qui lui semble bon, même si cela est mauvais. Il s’est mal comporté en classe, le professeur s’énerve, le met dehors. L’enseignant s’est souvenu que Moutouguisi est fils d’un roi, il se rapproche de lui pour demander des excuses. Moutouguisi le reçoit avec arrogance, et commande qu'il lui lèche les pieds....  

Passionné de la poésie, Emeraude Kouka pense que « littérature, legs et mémoires », c’est l’approche qui consiste à cartographier l’œuvre littéraire, à lui donner une place de choix en littérature. Le poète s’inspire de différents auteurs du XXe siècle, des romanciers tant congolais et qu'européens. Il a publié en 2019, un recueil de poèmes « Hérésiarque toute la lyre » aux éditions Le Lys bleu, à Paris, en France.

Prenant la parole, le professeur Théophile Obenga a parlé de l’exigence de l’esthétique, du beau.  La littérature, selon lui, c’est de l’art « de bien faire ce que vous avez à faire. Ne jamais minimiser l’aspect esthétique ; le beau doit être un point commun à tous. Vous devriez faire en sorte que l’œuvre produite séduise le public. Pour qu’il y ait du beau, il suffit de mettre la rigueur dans le travail, accepter la critique, n’écrivez pas seulement pour le Congo, ou pour l’Afrique, mais pour l’univers », a-t-il exhorté

S’agissant de la seconde table ronde, elle a été animée par Chardan Kala, Auguste Mouniaka, Jean Rodrigue Ngakosso et Richard Ballet, avec pour modérateur le poète Huppert Malanda.  Tour à tour, ils ont partagé leurs divers points de vue sur le thème de la quatrième rencontre littéraire du Congo ainsi, leurs œuvres ont été également présentées et dédicacées. Parmi lesquelles, « le collier de la mort », « sur la route de l’école » et bien d’autres. Selon Alphonse Chardan Kala « Littérature, legs et mémoires » sont indissociables parce que c’est à travers la littérature, dit-il, que nous transmettons notre vécu aux générations futures, c’est un patrimoine à la fois matériel et immatériel.

Auguste Mouniaka pense qu’au Congo on produit chaque jour un livre. Donc, le livre assure le renforcement des capacités.  

Tandis que  Roch Cyriaque Galebayi, B G Haubain Mongo et Mireille Opa Elion,  intervenants  de la troisième rencontre, ont bouclé la série des tables rondes sous l’œil de Ninelle Balenda. Ces auteurs ont aussi partagé leurs expériences sur la thématique, et ils ont procédé à la presentation et  à la lecture des extraits de leurs différents ouvrages.

La cinquième édition de la rentrée littéraire du Congo donne rendez-vous du 8 au 10 octobre 2021.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photos : les écrivains dédicaçant leurs ouvrages ; vue de la première table ronde

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