Covid-19 : léger allègement des restrictions dans certains pays européens

Mardi 24 Novembre 2020 - 16:36

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Des pays d’Europe vont alléger graduellement les restrictions instaurées contre la pandémie tandis qu’en Amérique du nord au contraire, les contaminations progressent de manière exponentielle. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé qu'un Noël en petit comité, sans grandes réunions de famille, est sans doute "la meilleure option" en ces temps de pandémie dans la plupart des pays.

Comme en France où l'allègement des contraintes va se faire progressivement jusqu’en début 2021, une stratégie prudente de déconfinement commence à s’appliquer dans certains pays d'Europe occidentale.
L'Angleterre, après quatre semaines de confinement, va revenir début décembre à une stratégie modulée localement (réouverture des magasins non essentiels, reprise des services religieux et mariages...), accompagnée d'un programme de dépistage massif. Les voyageurs entrant en Angleterre et soumis à une quatorzaine pourront à partir de mi-décembre écourter cet isolement en cas de test négatif cinq jours après leur arrivée. "Cela ne peut pas être un Noël normal et le chemin est long jusqu'au printemps", a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson. Même son de cloche en Allemagne, où les Länder plaidaient mardi pour une limitation à 10 personnes issues de plusieurs foyers le nombre de participants aux fêtes de Noël et du Nouvel an.

Mais de nouvelles restrictions sont attendues à partir de mardi au Portugal et en Suède. En Finlande également où la capitale Helsinki, confrontée à une flambée "inquiétante" de cas, va fermer prochainement lycées, bibliothèques et piscines et interdire les événements publics.

Aux Etats-Unis, où les contaminations continuent de progresser rapidement, les autorités espèrent commencer les vaccinations mi-décembre, sitôt les premiers vaccins approuvés par l'Agence américaine des médicaments (FDA). Le gouvernement fédéral prévoit de vacciner 20 millions de personnes à risque en décembre, puis 25 à 30 millions par mois. Au nord, la plus grande ville du Canada, Toronto, est soumise depuis lundi à un confinement d'au moins 28 jours en raison d'une flambée des contaminations. "La situation est extrêmement sérieuse", a déclaré Doug Ford, Premier ministre de la province de l'Ontario, dont Toronto est la capitale.
En Chine, plus de 500 vols étaient annulés mardi au départ du plus grand aéroport de Shanghai (est), la capitale économique, après la découverte de plusieurs cas de coronavirus chez des employés du fret aérien.
Alan Joyce, PDG de la compagnie aérienne australienne Qantas, qui va rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire - dès qu'un vaccin sera disponible - pour tous les passagers de ses vols internationaux, a jugé que cette exigence allait probablement devenir "courante" dans le transport aérien.

Dans le domaine des vaccins, les annonces se succèdent rapidement
Dernière en date, la Russie a affirmé mardi que son "Spoutnik V", développé par le centre de recherches Gamaleïa de Moscou, était efficace à 95% contre le coronavirus, selon des résultats préliminaires.
Après le laboratoire américain Moderna et l'alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech, à l'efficacité similaire au remède russe, le laboratoire britannique AstraZeneca associé à l'université d'Oxford avait annoncé lundi avoir développé un vaccin efficace à 70% en moyenne, voire 90% dans certains cas.
L'UE signera mercredi un nouveau contrat de précommande de vaccins - le sixième - avec Moderna, pour fournir jusqu'à 160 millions de doses, a indiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
La pandémie a fait près de 1,4 million de morts dans le monde et contaminé plus de 59,2 millions de personnes depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie dans ce pays fin décembre 2019. Les Etats-Unis sont le pays le plus lourdement touché avec 257.707 décès, suivis par le Brésil (169.485), l'Inde (134.218), le Mexique (101.926) et le Royaume-Uni (55.230).

 

La crise du Covid-19 a infligé un choc historique aux compagnies aériennes avec un chiffre d'affaires en baisse de plus de 60% en 2020 et seuls des tests de dépistage systématiques pourraient relancer le marché en attendant un vaccin, a estimé mardi leur organisation, l'Iata.  La crise du Covid-19 a menacé la survie de l'industrie du transport aérien et les livres d'histoire retiendront 2020 comme la pire année financière pour le secteur, a souligné l'organisation qui regroupe 290 compagnies aériennes. Le chiffre d'affaires du secteur atteindra 328 milliards de dollars en 2020, contre 838 milliards en 2019. Les compagnies ont réduit leurs coûts d'un milliard de dollars en moyenne par jour en 2020 mais le secteur va continuer à accumuler des pertes sans précédent, a prévenu l'organisation à l'occasion de son assemblée générale. L'Iata prévoit des pertes nettes de 118,5 milliards de dollars pour le secteur en 2020.

Les frontières doivent être rouvertes sans mesures de quarantaine pour que les passagers puissent à nouveau prendre l'avion estime l’organisation qui plaide pour la généralisation de tests de dépistage du Covid-19 pratiqués au départ des passagers pour éviter des mesures de quarantaine délétères. Dans ses prévisions, l'Iata table sur l'arrivée d'un vaccin à l'été 2021 pour relancer les voyages au niveau international.

Julia Ndeko avec AFP

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