Brazzaville : des enfants régulent la circulation dans les zones difficiles d’accès

Sur le tronçon reliant la mairie de Mfilou à la gare de PK, dans le septième arrondissement, des jeunes dont l’âge peut varier entre six et douze ans se pointent au virage. Pancarte de stop et couvercle vert en plastique à la main qu’ils brandissent alternativement pour faciliter la circulation de sorte à éviter que les moyens de transport en commun n’entrent en collision. La réalité est la même du côté de La Base dans le même arrondissement et dans plusieurs autres quartiers d’accès difficile.

Eviter que les accidents ne surviennent n’est pas l’unique raison pour laquelle ces jeunes s’improvisent en régulateurs de la circulation. « Quand les véhicules passent, les conducteurs nous donnent facultativement de l’argent pour nous encourager. La recette peut dépasser 2000FCFA par jour mais c’est rare. », a expliqué Emmanuel, un des jeunes régulateurs improvisés de la circulation à Mfilou.

A dire vrai, ce phénomène est observé sur des voies de déviation. Les avenues principales sont tantôt dégradées tantôt en cours de réhabilitation donc fermées à la circulation. Ainsi, les transporteurs en commun et autres usagers prennent des raccourcis à travers des ruelles dont les virages présentent des risques d’accidents, la circulation n’étant pas régulée par des panneaux. « Ces enfants nous facilitent la tâche en nous signalons s’il y a danger ou pas. De temps en temps nous pouvons leur laisser 100FCFA ou 50FCFA en passant », selon David Kondzi, un conducteur de taxi.

Ces jeunes prennent alors le relais pour réglementer la circulation de jour comme de nuit. Certains d’entre eux alternent cette pratique avec les études tandis que d’autres ne vont pas à l’école.