Marché de l’emploi : l’université doit se mettre à jourVendredi 5 Février 2021 - 13:14 Pour les étudiants de la faculté de droit, des sciences et techniques, des sciences économiques mais aussi des lettres des Arts et des sciences humaines (FLASH), l’obtention d’un diplôme n'est pas une garantie pour accéder au marché de l’emploi.
Non sans embuches, ces deux premières étapes révèlent du parcours de combattant qui suivra. Entre les difficultés liées au transport, les grèves, les désorientations et les caprices des agents admiratifs, on peut dire que la vie estudiantine congolaise n’est pas de tout repos. Des longues files d’attente à la scolarité centrale et dans celles des facultés ainsi que les documents obtenus hors délais, ne permettent pas à tous de déposer les dossiers à temps dans les établissements choisis. Après l’inscription vient la désorientation Plusieurs viennent à l’université avec un choix de filière qui déterminera plus tard leur parcours professionnel. Diverses options sont proposées, à cet effet à l’université Marien Ngouabi. Toutefois, la pluralité de ces filières ne garantit pas le parcours académique rêvé au départ par l’étudiant. Bon nombre sont orientés dans des filières qu’ils n’ont pas choisies, pas sur la base de leurs performances scolaires mais plutôt à cause de la capacité d’accueil dans la filière demandée. Si d’aucuns s’y font, d’autres tombent dans la sphère de la désillusion et finissent par jeter l’éponge après quelques années ou s’inscrivent dans des instituts privés si les moyens s’y prêtent. Après un parcours semé d’embuches, les étudiants qui s’arment de patience et de courage face au manque de suivi des professeurs, un calendrier académique décadent, des examens à l’improviste, des corrections impromptues, des copies perdues et des réclamations à la va vite, plusieurs étudiants arrivent quand même à décrocher leur diplôme. « J’ai été admis à l’université lors de l’année académique 2016-2017, de la première année en cinquième année, je n’ai jamais reçu une des copies de mes examens», témoigne un étudiant de la faculté des sciences économiques. Des années de théorie sans pratique L’enseignement est important pour transmettre le savoir et les connaissances mais il reste une méthode théorique d’apprentissage. Aprè L’obligation de stage Le stage est un programme très important pour les jeunes diplômés. A travers ce dernier, ces futurs employés découvrent le monde de l’entreprise, un monde qui est différent de l’environnement académique. Le stage enseigne et apprend de façon plus pratique les notions apprises dans les cours et permet aux étudiants, qui ont des ambitions de carrière de réussir leur vie professionnelle. La diversification des programmes et des services offerts par les établissements d’enseignement supérieur est une condition essentielle pour que les diplômés s’adaptent aux exigences du marché du travail. Ceux-ci changent à toute vitesse sous l’effet des découvertes scientifiques et technologiques. L’université Denis-Sassou-Nguesso qui vient d’ouvrir ses portes fait un pas dans ce sens, mais ne pourra répondre à elle seule aux demandes évolutives du marché du travail. Il faut que tout soit mis en œuvre de façon à ce que toutes les filières fonctionnent à plein régime. Ces filières, rappelons-le doivent être directement liées au marché de l’emploi. Durly Emilia Gankama Légendes et crédits photo :Photo: Façade des facultés des sciences et techniques et de droit de l'université Marien Ngouabi Notification:Non |