Vente présumée et trafic des munitions à Beni : les personnes arrêtées transférées à Kinshasa

Jeudi 25 Mars 2021 - 15:31

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Ces trafiquants sont incarcérés à la prison militaire de Ndolo, dans la commune de Barumbu, en attendant leur présentation aux juges.

 

Treize personnes arrêtées à Beni, dans le cadre des enquêtes sur le trafic présumé des munitions de guerre dans cette partie du Kivu, ont été transférées, le matin du 25 mars, de Beni à Kinshasa via Goma. Ils ont été gardés à la prison militaire de Ndolo, dans la commune de Barumbu.

Des sources judiciaires et sécuritaires citées par radiookapi.net indiquent que malgré leur transfèrement dans la capitale congolaise, l’Auditorat supérieur près la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu basé à Beni poursuit ses enquêtes.

Dans le nombre des personnes transférées à la prison de Ndolo à Kinshasa, il y a trois officiers supérieurs, deux officiers subalternes, trois soldats de la 32e brigade des unités de réaction rapide des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc), le conservateur de la sous-station de l’Institut congolais pour la conservation de la nature de Mutsora, dans le secteur de Rwenzori, trois écogardes et un civil.

La source précise qu’avant leur transfèrement à Kinshasa, ces personnes ont été inculpées de trafic de munitions de guerre dans la région de Beni. A l’en croire, la justice militaire poursuit les enquêtes pour déterminer notamment la destination finale de ces munitions.

La radio onusienne, qui s’appuient sur des sources sécuritaires, a affirmé que l’un des militaires arrêtés par rapport à ce dossier, a avoué, lors de son audition, que ces munitions étaient destinées au ravitaillement des ADF et des groupes Maï-Maï dans le secteur de Rwenzori à Beni et des groupes armés à Tchabi en Ituri.

Il est rappelé que quatre-vingt-deux caisses de munitions ont été saisies, il y a près de deux semaines, dans la maison d’un particulier en commune de Bungulu à Beni. En instruisant ce dossier, la justice militaire a indiqué que ces munitions sortiraient frauduleusement du dépôt d’armement de l’unité de la 32e brigade des Fardc. Cette interception a mis en cause des hauts officiers de l’armée, qui ont été interpellés. Alors que d’autres militaires avaient déjà été arrêtés, le lundi 15 mars, toujours dans le cadre de cette affaire de vente et trafic présumé des munitions de guerre.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des munitions récupérées après l'arrestation des présumés assaillants de l'attaque du 1er au 2 juin à l'aéroport de Goma /Radio Okapi/Marco Marc Fimbo

Notification: 

Non