Lutte contre le terrorisme : Mohamed Bazoum sonne l’alerte

Samedi 3 Avril 2021 - 10:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Mohamed Bazoum a été investi président du Niger, le 2 avril à Niamey, en présence de plusieurs chefs d’Etat africains, sous haute sécurité, deux jours après une tentative de coup d’Etat.

Dans son discours, le nouveau président nigérien a rendu hommage à son prédécesseur, Mohamadou Issoufou. Il a parlé longuement de l’ancien président qu’il considère comme son « ami de trente ans », avec qui il a fondé le parti au pouvoir en 1960. « L’acte de naissance d’un projet dont la présente cérémonie n’est pas le moindre aboutissement », a déclaré Mohamed Bazoum.

Parmi les défis qui attendent le nouveau président élu : le chômage, la lutte contre la pauvreté et les défis sécuritaires. Mohamed Bazoum place son mandat dans la continuité de ce qu’a accompli Mahamadou Issoufou : l’amélioration de l’éducation. Notamment, la scolarité des jeunes filles et la démographie.

En outre, il a évoqué le « cercle vicieux » dans lequel le Niger se trouve enfermé. Le nouveau chef de l’Etat a promis de prendre à bras le corps la question de la corruption. Car, plusieurs scandales ont émaillé le mandat de son prédécesseur avec notamment les dossiers relatifs aux détournements au ministère de la Défense. « Quiconque a une responsabilité dans l’administration répondra de ses actes », a-t-il prévenu.

Un autre aspect important, la main tendue à la société civile. Mohamed Bazoum a déclaré qu’il fallait « mettre un terme au malentendu » qui les opposait, assurant qu’il consacrerait son mandat à la lutte pour la justice sociale.

Depuis le début de l’année, le Niger traverse une série noire due à plusieurs attaques terroristes qui ont fait des dizaines de morts. La dernière attaque a eu lieu le 21 mars dans la région de Tahoua, faisant cent quarante et un morts dans trois villages touareg et des campements alentours.

L’histoire du Niger, pays Sahélien parmi les plus pauvres du monde en proie à de récentes attaques djihadistes, particulièrement meurtrières est jalonnée par les coups d’Etat. Depuis son indépendance en 1960, cette ex-colonie française a enregistré quatre coups d’Etat. Le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamari, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tanja. Sans compter de nombreuses tentatives de putsch.

Agé de 61 ans, Mohamed Bazoum a été élu à l’issue du second tour de la présidentielle du 21 février avec plus de 55% des voix face à un ancien président, Mahamane Ousmane, qui n’a toujours pas reconnu sa défaite et a appelé à des « manifestations pacifiques ».

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non