EPST : une commission pour examiner la situation des écoles à problème

Lundi 5 Avril 2021 - 14:00

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Selon le ministre chargé du secteur, une dérogation sera sollicitée auprès du Premier ministre, pour la régulation de la situation administrative des écoles fonctionnant avec des faux arrêtés mais réunissant des conditions requises de viabilité.

A la suite des instructions du Premier ministre en rapport avec la désactivation des écoles à problème sur toute l’étendue du pays, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga, vient d’instituer une commission ad hoc. Cette dernière, selon un communiqué du 1er avril, aura comme mission d’étudier au cas par cas, la situation de ces établissements d’enseignement.

Et au ministre Bakonda de noter qu’il s’agit, en effet, des écoles datant de l’époque coloniale et celles créées immédiatement après l’indépendance, éligibles à la régulation collective. De l’avis du ministre  chargé de ce secteur, ces écoles sont celles datant d’avant la procédure de la création par voie d’arrêté.

Toutefois, pour les écoles fonctionnant avec des faux arrêtés mais réunissant des conditions requises de viabilité, Willy Bakonga a rassuré qu’une dérogation sera sollicitée auprès du Premier ministre, en vue de la régularisation de leur situation administrative.

Une vaste blague

Réagissant à cette décision de désactiver des écoles à problème, une ONG pense que cette décision serait « une vaste blague et escroquerie d’État ». Pour l’ONG YMAE, en effet, incapable d’assurer le financement de l’éducation, l’État congolais excelle dans des spectacles. « Après le procès dit de détournement des fonds alloués à la gratuité (des fonds obscures et chimériques), alors qu’il s'agit des frais de fonctionnement, on assiste actuellement à un autre spectacle, celui de la désactivation des écoles fonctionnant avec les faux arrêtés. Ces sont des aventures car la voie tracée après l’ORINU requiert une option de régularisation de ces écoles étant donné que ces sont des écoles qui existent mais qui pour diverses raisons ne possèdent pas des vrais documents », explique le secrétaire général de cette organisation, Serge Bondedi. En outre, souligne-t-il, cette régularisation devrait être précédée par la mission de rationalisation des écoles et bureaux gestionnaires à l’issue des missions mixtes après, bien sûr, la plénière sur l’ORINU qui ne s’est jamais ténue avec la bénédiction de la Banque mondiale. Notant que cette dernière est « un partenaire financier auquel on accorde de moins en moins du crédit car il soutient la réforme sur la gratuité sans tenir compte des observations de la société civile vu qu’elle est trempée de plus en plus dans les flous avec ses projets sans impact visible dans le secteur de l’éducation ».

A l’en croire, seuls les faibles d’esprit tomberont dans ces diversions pour tromper l'œil avec cette vaste blague des écoles  possédant des faux arrêtés. « Il faut plutôt identifier les écoles des députés nationaux qui, pour la plupart, n’existent pas mais possèdent de vrais documents », conseille cet activiste, avant de noter qu’on est en présence d’un État incapable de soutenir la gratuité et qui provoque des faits de diversion. « Il faut être vigilant et éviter de tomber dans le sensationnel », avertit-il.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Les élèves dans une salle de classe/DR

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