Recherche scientifique : un laboratoire de contrôle qualité bientôt opérationnel

Lundi 12 Avril 2021 - 12:41

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Le laboratoire de physique nucléaire et d’applications dont les travaux sont réalisés à 80%, implanté à la cité scientifique de Brazzaville, va assurer la surveillance de la pollution environnementale et le contrôle qualité des produits de mer, fluviaux et importés afin d’assurer la fiabilité des produits consommés par la population.

L’aménagement de deux laboratoires est en cours de finalisation. Le premier de physique nucléaire et d’applications facilitera le contrôle qualité des produits, la surveillance de la pollution environnementale et le second a pour vocation de servir d’hébergement d’une base de données de l’ADN utilisable principalement pour la sécurité grâce à l’utilisation des techniques de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

Le 9 avril, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, s’y est rendu non seulement pour évaluer le niveau d’exécution des travaux mais aussi et surtout pour mettre à disposition les équipements qui feront fonctionner les laboratoires. Il s’agit notamment du spectromètre gamma qui permet de mesurer le taux de radioactivité, le spectromètre d’attraction atomique, le spectromètre de masse ayant pour rôle de mesurer les métaux lourds des échantillons environnementaux. Le matériel a été acquis grâce à l'accord conclu entre le gouvernement et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Au laboratoire de physique nucléaire, les travaux de recherche à base de la dosimétrie pour mesurer les doses de radioactivité au niveau de la mer par exemple, des métaux lourds et des hydrocarbures seront réalisés. « Ce laboratoire n’est pas une centrale nucléaire mais plutôt un laboratoire de recherche se basant sur les techniques de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques », a précisé le Dr Guy Blanchard Dallou, chef dudit laboratoire.

Par ailleurs, le ministre Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou est allé toucher du doigt la réalité de l’unité de recherche en nanomatériaux et nanotechnologie dont le travail est orienté vers les Objectifs de développement durable. « Nous travaillons sur des matériaux qui permettent de détecter le cancer, sur la création d’une base de données de l’ADN qui pourra être utilisé dans différents secteurs, notamment la police, la gendarmerie, la mairie ainsi que le secteur des énergies renouvelables avec des techniques de miniaturisation afin d’améliorer les conditions de vie de la population », a expliqué le Dr Maryse Nkoua Ngavouka, physicienne à l’Institut national de recherche en sciences naturelles et exactes.

Ce laboratoire dont les travaux sont réalisés à 60% permet d’établir un pont entre le milieu académique et le milieu industriel avec la collaboration de l’Unesco à travers le laboratoire du Centre international de physique théorique, avec l’Organisation des femmes et sciences pour les pays en développement et l’AIEA qui apporteront du matériel de pointe.

Peu avant la visite de ces laboratoires, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique a procédé à la remise des équipements aux départements de physique nucléaire, de chimie, de l’herbier national et de l’herpétologie de l’Institut national de recherche en sciences exactes naturelles. Ces équipements acquis grâce au budget d’investissement 2020 de l’Etat sont constitués des matériaux de référence pour la physique nucléaire, du matériel dont le stéréo zoom trinoculaire avec camera pour le laboratoire de l’herbier national, le stéréo zoom trinoculaire pour le laboratoire de l’herpétologie et d’un distillateur d’eau pour le département de chimie. « L’herpétologie étant un secteur  important et fondamental pour la biodiversité, il est nécessaire que l’on fasse évoluer cette partie de la science de la nature et demander à ceux qui sont de la matière de pouvoir mettre en exergue la société congolaise de l’herpétologie qui existe », a déclaré le ministre.

Réceptionnant les équipements de son département, le Dr Ange Ghislain Zassi Boulou, responsable de l’unité de recherche sur les ressources herpétologiques, a salué l’initiative du ministère en précisant que ces équipements permettront d’affiner le travail de recherche scientifique et se mettre au travail pour que la population puisse en tirer profit.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Remise symbolique du matériel qui fera fonctionner les laboratoires

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