Réunions de printemps de la BM/Covid-19 : le FMI relève sa prévision de croissance à 6% pour 2021

Mardi 13 Avril 2021 - 13:43

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Le Fonds monétaire international (FMI) a une nouvelle fois, relevé ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale.

Il table désormais sur un rebond de 6% (+0,5 point par rapport à sa prévision de janvier) en 2O21. Ceci grâce aux mesures monétaire et budgétaire sans précédent toujours en vigueur face à la Covid-19. Ce qui serait la meilleure performance enregistrée depuis 1976. Une performance qui succéderait à une chute de 3,3% en 2020, la pire contraction depuis la Seconde Guerre mondiale. Le FMI met cette amélioration des perspectives globales au crédit des Etats-Unis, dont la croissance pourrait atteindre 6,4% (+1,3 point par rapport à janvier) cette année. Ce qui est inédit depuis le début des années 1980.

Divergence et incertitude

Les perspectives économiques mondiales actualisées du FMI, présentées à l'ouverture des réunions de printemps du Fonds et de la Banque mondiale (BM), reflètent aussi une divergence très marquée des trajectoires de rebond entre les Etats-Unis et le reste du monde. Ce qui s’explique par l'impact du plan de relance de 1900 milliards de dollars, lancé par l'administration Biden. Aussi, les perspectives sont moins spectaculaires pour les autres grandes économies avancées, comme le Japon (3,3% de croissance attendue cette année), l'Allemagne (3,6%) ou la France (5,8%, plus optimiste qui vient de revoir à la baisse sa prévision à 5%), des pays pour lesquels le FMI n'a que légèrement relevé ses prévisions.

Pour l'ensemble des économies avancées, le FMI table désormais sur une croissance de 5,1% contre 4,3% en janvier. Pour les pays émergents, le relèvement des prévisions est deux fois moins important (+0,4 point) même si la prévision de croissance est plus élevée, à 6,7%. Les Etats-Unis et la Chine devraient atteindre dès cette année un niveau de PIB supérieur à celui qu'ils connaissaient avant la crise. Le Fonds souligne, cependant, la persistance d'un degré élevé d'incertitude, expliquant que « des progrès supplémentaires en matière de vaccination peuvent conduire à un relèvement des prévisions alors que de nouveaux variants du virus résistants aux vaccins peuvent amener à une révision en forte baisse».

L'avenir des politiques monétaire et budgétaire est l'un des autres grands facteurs d'incertitude, notamment aux Etats-Unis.

Noël Ndong

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