Covid-19 : la réaction du PEV face à la redistribution des vaccins aux autres pays africains

Mercredi 28 Avril 2021 - 17:45

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La décision prise par l’Unicef de récupérer un million trois cent mille doses de vaccins covid-19 sur  la quantité d’un million sept cent mille doses que la RDC avait reçue du mécanisme Covax pour organiser la vaccination contre cette pandémie a suscité des réactions dans les sens divers de la part de bien de Congolais.

 

Selon l’Unicef, la RDC n‘est pas bien organisée pour mener la vaccination contre la covid. Pour ce faire, les vaccins reçus doivent être redistribués à d’autres pays africains afin d’éviter qu’ils arrivent à l’expiration d’ici le 24 juin. Les pays bénéficiaires sont le Ghana, l’Angola, Madagascar, les Iles Comores.

Cette décision a suscité la réaction du directeur national adjoint du Programma élérgi de vaccination (PEV), le Dr Aimé Cikomola, qui a voulu éclairer l’opinion à travers les médias. D’emblée, la thèse d’une mauvaise organisation du pays quant à la vaccination contre la covid-19 ne passe pas. C’est plutôt, a-t-il expliqué,  par  souci de solidarité que la RDC a accepté malgré elle de céder ses doses de vaccins. En plus, a-t-il martelé, cette décision a fait l’objet de plusieurs réflexions.

Selon le Dr Aimé Cikomola, la durée de vie de ce vaccin est de six mois et, a-t-il indiqué,  nous l’avons réceptionné au mois de mars. Il y a eu quelques évènements qui ont fait  que le pays puisse renvoyer le lancement initialement prévu du 12 mars au 19 avril. Par conséquent,  les quantités des vaccins dont  disposait la RDC ne pouvaient plus être consommées entièrement avant le 24 juin qui est la date de péremption du produit.

A faire foi aux propos du directeur national adjoint du PEV, les réflexions ont été faites avec d’autres pays qui pouvaient également utiliser le même vaccin. Raison pour laquelle, la RDC, malgré elle, a accepté de céder ses doses aux autres pays pour ne pas les perdre inutilement alors que le reste du monde pouvait en avoir besoin. Dr Aimé rassure quant à la poursuite de la vaccination contre la covid-19 en RDC. Pour lui, le fait de céder quelques doses de vaccins aux autres pays n’implique pas l’arrêt de la vaccination.  « Le fait de redistribuer les vaccins de la RDC aux autres pays africains ne veut pas dire qu’on ne va plus vacciner  les personnes qui devaient bénéficier de ces vaccins. Il y aura des prochaines allocations et elles vont nous permettre de couvrir les besoins. C’est dans le souci  tout simplement de minimiser les pertes de ces vaccins pendant que le monde entier en a besoin », a-t-il expliqué.

Et  d'ajouter que la firme elle-même a réduit ses productions.  Ce qui signifie qu’au niveau mondial, il y a pénurie. Par conséquent, a-t-il renchéri, on ne peut pas accepter que les doses soient perdues alors que le monde entier en a besoin. « C’est une solidarité mondiale. En d’autres termes, nous pouvons aussi être dans le besoin et ces mêmes pays nous viendront aussi en aide. Cela ne veut pas dire qu’on a failli »,  a insisté le Dr Aimé Cikomola. Rappelons que c’était au cours d’une vidéo conférence  à Accra au Ghana que la conseillère régionale de l’Unicef pour le renforcement  des systèmes de santé en Afrique de l’ouest et du centre, Susie Villeneuve, avait annoncé que son institution récupérera un million trois cent mille doses de vaccins fournis à la RDC pour les redistribuer à d’autres pays africains.

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

le vaccin contre la covid

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