Documentaire : « Moi, Fanie Fayar », un voyage en altitude avec l’artiste

Jeudi 6 Mai 2021 - 19:56

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Dans le cadre du projet « Tosala » initié par l’Institut français du Congo (IFC) en mars dernier, l’artiste musicienne Fanie Fayar a été honorée par la réalisation d’un film documentaire retraçant son parcours et d’un concert live enregistré à l’espace culturel, pour une diffusion en ligne et sur les médias audiovisuels nationaux.

Artiste musicienne passionnée par son art et jouant de plusieurs instruments comme la sanza, le balafon, le ndara et le tam-tam, Fanie Fayar n’est plus à présenter sur la scène nationale. C’est à l’âge de 14 ans que Fanie débute avec le chant. En ce temps, elle reçoit l’aide de Sylvain Scafio afin de maîtriser les techniques vocales. « Avec Fanie Fayar, ça a commencé comme un clin d’œil. Un jour lors des répétitions, en l’écoutant chanter, je me suis dit que je ferai d’elle une grande artiste. Et c’est ce qui est fait », a confié Sylvain Scafio, aujourd’hui très heureux de voir Fanie exceller dans la musique.

Ce qui est fascinant avec l'artiste congolaise, c’est son humilité, en dépit de son ascension artistique. Dans le documentaire « Moi, Fanie Fayar », elle nous embarque dans son quartier d’enfance, Moungali, où les rencontres avec le voisinage sont toujours nostalgiques. Pour bon nombre d’entre eux, c’est une belle personne, joviale, gentille et talentueuse. « Quand Fanie chantait chaque soir dans leur parcelle, tout le quartier était en alerte. Et alors, qu’on cherchait la fréquence de la radio pour bien écouter l’artiste, on réalisait simplement que c’était notre chère Fanie avec sa sublime voix », a témoigné Jorvely, un ami d’enfance de l’artiste.  

Avec une voix qui porte et en jouant de plusieurs instruments traditionnels, Fanie Fayar invite les femmes à dépasser les clichés qui les empêchent d’émerger dans divers domaines, particulièrement celui de l’art et de la culture. « On m’a dit que faire ceci, entraînera cela. Mais, en écoutant mon cœur et ma passion, j’ai compris que c’était juste une manière de vouloir me décourager à ne pas me lancer dans la musique », souligne l’artiste.

En combinant des rythmes africains et du Congo, du funk américain, de la pop anglaise, des variétés et de la soul afro-américaine, Fanie Fayar a su se créer au fil du temps, un style hors du commun dénommé « World fusion ». Son talent inouï a déjà traversé les frontières et séduit des foules entières. En 2017, Fanie fait la première du Grand bal de Youssou Ndour à Bercy, en France et remporte également la médaille d’or, dans la catégorie chanson, lors de sa participation aux VIIIes jeux de la francophonie à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Elle a aussi été invitée en Corée du Sud pour les programmations culturelles aux Jeux olympiques de Pyongyang 2018.

Tout en prônant les valeurs de paix, d’amour, de partage, de travail et de solidarité, Fanie Fayar exprime à travers ce film documentaire de 21 min, son désir de vouloir porter encore plus haut la musique congolaise et d’encourager davantage les femmes à ne pas laisser mourir leur talent mais à le faire valoir.

En plus du film documentaire réalisé par Sapouley Nkodia, l’IFC a fait enregistrer un concert live de 44 min dans lequel on profite d’une Fanie Fayar très énergique comme toujours et heureuse de partager des titres chantés en diverses langues : Nguvu zangu, Ne faites pas ça, Na lova yo, To lingana, etc. Sur scène, Fanie Fayar était accompagnée, entre autres, de  Claude Kouloufoua, Paraclet Ndzila, Celmar Nsayi, Christ Bounfounia.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

L’affiche de l’œuvre « Moi, Fanie Fayar »/DR

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