Santé : les médecins appelés à lutter contre la fistule

Mardi 25 Mai 2021 - 18:01

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L'appel du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le Dr Jean-Jacques  Mbungani,  a été lancé le 23 mai à l’hôpital Biamba-Marie-Mutombo, dans la commune de Masina à l’occasion de la célébration de la journée  internationale de l’élimination de la fistule placée sur le thème «Les droits de la femme sont des droits humains. Nous devons éliminer la fistule obstétricale maintenant ».

Tout en soulignant la préoccupation et  la détermination de la RDC à  lutter contre la fustule, le Dr Jean-Jacques Mbungani a invité les professionnels de santé à « relever le défi de la couverture sanitaire dans les perspectives d’atteindre tout au plus un cas de fistule sur une naissance dans l’horizon de 2030 ».

Il a, par ailleurs, laissé entendre que la RDC est comptée parmi les pays du monde marqué par un grand nombre de femmes porteuses de fistule obstétricale. « La RDC compte environ quarante-deux mille femmes qui ont des fistules non traitées alors que cette pathologie est évitable  et également guérissable », a déclaré le Dr Jean-Jacques Mbungani. L’OMS estime d’un  à dix cas de fistules sur mille naissances. L’enquête faite en 2006 par le Programme national de la santé de la reproduction (PNSR) avec l’appui de l’UNFPA a montré l’existence des fistules à prédominance obstétricale de 69, 3% avec un faible pourcentage de fistule prédominance sexuelle comptabilisée à  16%.

Le Dr Jean-Jacques Mbungani a fait savoir que plusieurs facteurs sont à la base de cette maladie des femmes, notamment le mariage et les grossesses précoces ; la pauvreté, la malnutrition, le manque d’éducation. Le ministre de la Santé publique a également cité l’insuffisance des plateaux techniques dans certaines formations médicales et l’accès limité aux soins obstétricaux d’urgence quant à l’insuffisance de prestataires formés au niveau du pays. En réponse à cette problématique, le ministre de la Santé par le billet du  PNSR, a recommandé  la mise en place de trois stratégies pour lutter contre cette maladie de la honte, à savoir la prévention ;  le traitement et la réinsertion de ces femmes dans la communauté.

Blandine Lusimana

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