![]() TIC : ministère du Numérique, cheville ouvrière de la relance socioéconomiqueSamedi 5 Juin 2021 - 15:32 Lorsque le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, avait pris l’engagement d’accorder un peu plus d’attention au secteur numérique, après s’être rendu compte du retard pris par la RDC dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), d’aucuns n’avaient peut-être pas, à l’époque, saisi la portée de ce serment.
Après avoir doté le pays depuis septembre 2019 d’un Plan national du numérique (PNN) et mis en branle le projet de création d’une structure appropriée dénommée « Coordination présidentielle du digital », le chef de l’Etat est passé à la vitesse supérieure en dotant le pays d’un ministère à part entière consacré au Numérique. Aujourd’hui encore, les spéculations vont bon train quant au rôle qu’est censé jouer ledit ministère et comment ses activités vont s’accorder dans la stratégie nationale du numérique pour répondre au défi que s’est imposé le chef de l’Etat, celui de faire de ce secteur un des vecteurs-clés du développement du pays. Interaction en ligne A travers la création du ministère que chapeaute l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat, Eberande Kolongele, le président de la République veut matérialiser le grand intérêt qu’il accorde au développement numérique de son pays, indispensable à son entrée avec succès dans la quatrième révolution industrielle qui s’accélère à travers le monde. Ce qui est sûr, c’est que la création de ce nouveau ministère, une première dans l’histoire de la RDC, ouvre la voie à la concrétisation des idées innovantes qui ont toujours manqué à la République. Il est plus que temps de sortir des sentiers battus pour faire basculer la RDC dans le digital d’où repose son futur. Pour maints spécialistes, le ministère du Numérique est appelé à évoluer de manière transversale parce qu’appelé à toucher tous les autres afin d’optimiser leur rendement. Autant pour les membres du gouvernement que de l’administration publique et d’autres secteurs, ce ministère apportera des solutions à certains problèmes liés notamment à la mobilité en facilitant l’accès aux données à partir du bureau, sans nécessairement que l’agent ou le cadre ne bouge d’une semelle. Des ministres ou des commis de l‘Etat pourront par exemple payer leurs taxes, en tout temps et en toute circonstance, à partir du lieu où ils se retrouvent. Le ministère du Numérique permettra, par ailleurs, aux citoyens ainsi qu’aux entreprises d’interagir en ligne avec l’Administration publique et les différents partenaires. Tout ceci démontre à suffisance la complexité du travail du ministère chargé du Numérique qui, par ailleurs, a la mission de concevoir et de faire le suivi-évolution de la politique générale de l'Etat en matière d'économie numérique et de communication conformément aux conventions internationales, lois et règlements en vigueur. D’un point de vue technique, l'utilisation des moyens de télécommunications et des technologies de l'information et de la communication par les services de l'Etat est censée revenir à ce ministère appelé à œuvrer en synergie avec les autres ministères. Moderniser l’administration Plutôt que d’aller dans tous les sens sans boussole, le PNN, en tant que feuille de route pour la promotion du numérique en RDC en vue de l’émergence économique du géant Congo, servira de guide au ministère du Numérique. Il contient, en effet, de grandes orientations devant conduire à la transformation de la société congolaise en une société de l’information avec, à la clé, l’élaboration des stratégies pour une réelle structuration de l’industrie numérique en RDC. Autant dire que le chantier est encore vaste et l’horizon pas encore clair tant dans le secteur public que dans le privé. L’enjeu, pour le ministère du Numérique, consistera donc à moderniser l’administration et en mutualisant les ressources ainsi que les infrastructures pour permettre de réaliser des gains significatifs en termes d’efficacité et d’efficience à travers une plateforme numérique. A terme, il est question de vulgariser le numérique, ou mieux de développer une stratégie cohérente et des actions précises dans le secteur. Toutefois, le faible déploiement à travers le pays des infrastructures nécessaires au développement du secteur ainsi que les difficultés d’accès à l’Internet constituent des écueils qui, par mégarde, risqueront de plomber la dynamique actuelle. La RDC, qui a pris l’option de promouvoir les nouvelles technologies de l’information et de la communication, n’entend pas abdiquer dans cette approche. Bien au contraire, elle est déterminée à en faire un facteur important de soutien à la modernisation de l’État, à la croissance économique et au progrès social via le ministère chargé du Numérique. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Le ministre du Numérique, Eberande Kolongele Notification:Non |