Erving Botaka-Yobama: "Je veux bien jouer pour le Congo, mais je dois d'abord asseoir mon statut en club"

Les Dépêches de Brazzaville : Bonjour Erving. Jusqu’alors, la durée de ton contrat n’a pas été officialisée. Peux-tu nous en donner la durée ?

Erving Botaka Yobama : J’ai signé un contrat de 3 ans avec le FC Oufa.

Depuis ton arrivée il y a dix jours, tu as participé à plusieurs matches amicaux (titulaire en deuxième période face à Veles, Pestchanokopskoïe puis Kaliningrad). Quel a été ton positionnement ?

E.B.Y : J’ai joué à mon poste de prédilection en défense centrale.

LDB : Dans quel système évoluera le FC Oufa cette saison ?

E.B.Y : L’entraîneur (ndlr : Alekseï Stoukalov) souhaite que l’on adapte notre animation par rapport au jeu adverse.

LDB : Quelles sont tes sensations après cette première semaine ?

E.B.Y : ça se passe bien, j’essaie de donner le meilleur et de gagner ma place.

LDB : Quels sont tes objectifs et ambitions à court et moyen termes ?

E.B.Y : Je veux prendre de l’expérience et gagner du temps de jeu. Ensuite, je vise d’aller plus haut, en Russie, puis à l’étranger.

LDB : Peux-tu te décrire, qualités et défauts, aux supporteurs du Congo qui ne t’ont jamais vu jouer ?

EBY : Je suis un défenseur rugueux, j’aime les duels et j’ai de la présence dans le jeu aérien. A ce niveau, j’ai hérité de la détente de mon père William, qui était basketteur à Patronage. J’ai aussi des qualités de contre-attaquant et de relance. Comme défaut, je dirais que parfois je manque de confiance en moi.

LDB : Tu étais suivi, tu vas désormais être attendu chez les Diables rouges. Est-ce un objectif de rejoindre la sélection congolaise ?

E.B.Y : Je veux bien jouer pour le Congo.  Mais d’abord, je veux asseoir mon statut en club pour ne pas venir en sélection pour faire du tourisme. Je veux être une plus-value pour les Diables rouges.

LDB : Et si demain, tu brilles en première division et que la Russie s’intéresse à toi…

E.B.Y :  Je serais très fier que mon pays de naissance reconnaisse ma valeur. C’est difficile de répondre, mais ce que je sais, c’est que pour être appelé par une équipe nationale, le Congo ou la Russie, il faut déjà que je m’impose en club.

LDB : Es-tu déjà allé au Congo ?

E.B.Y : Je n’y suis jamais allé. Peut-être l’année prochaine avec mon père qui n’y est pas retourné depuis plus de vingt-quatre ans.

LDB : Connais-tu des joueurs congolais ?

E.B.Y : Je me souviens de Christopher Samba, lorsqu’il évoluait au Dynamo Moscou, mais nous ne nous connaissons pas. En revanche, je parle régulièrement avec Emmerson Illoy-Ayyet.