Marché postal : de bonnes affaires en perspective pour les opérateurs locaux

Mercredi 23 Juin 2021 - 13:50

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Les activités postales ont produit, l’an dernier, un chiffre d’affaires de plus d’un milliard FCFA. Si la dynamique observée au premier trimestre de l’année se confirme, d’après le régulateur, le chiffre d’affaires pourra être revu à la hausse.

Le volume des transactions enregistré au début de l’année affiche de bonnes perspectives pour le marché postal congolais. Le revenu total relatif à la fourniture du service postal au premier trimestre s’élève à environ 414,2 millions FCFA, dont 82,67% de la part du marché au seul DHL international.  

Dans son récent rapport sur les activités postales, présenté le 22 juin, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) s’est félicitée de la dynamique du secteur et de ses opérateurs locaux. Le régulateur public a indiqué que les données contenues dans son rapport sont celles réalisées par les opérateurs postaux privés dans le segment du courrier et colis express.  

Il faut souligner que la poste, à l’instar d’autres secteurs, a été durement affectée par la crise économique accentuée la pandémie du coronavirus. Le marché postal local riche de ses quinze opérateurs autorisés, parmi lesquels un transporteur interurbain, a subi de plein fouet la baisse des activités dues aux restrictions de voyages imposées par le gouvernement.

« La situation n’a pas été très bonne l’an dernier pour le marché postal en République du Congo. Mais les chiffres que nous venons de présenter augurent de bonnes perspectives », a laissé croire le directeur de la régulation postale, Arnault Frédéric Dicka. Ce dernier a, par ailleurs, reconnu des freins au développement de ce marché qu’il qualifie de « prometteur ».

De nombreux opérateurs se plaignent, en effet, de la montée du marché noir de la poste et les tarifs anti-concurrentiels qu’imposent les acteurs informels. La direction de la régulation postale répond qu’elle ne dispose pas d’assez de moyens pour contrôler l’ensemble du marché. Elle en appelle à la participation des opérateurs légaux dans les échanges d’informations afin de les aider à lutter contre le marché noir.

« Nous disons toujours aux opérateurs que se plaindre, c’est bien, mais mettre à notre disposition des données qui nous permettent de les aider serait la meilleure des choses », a ajouté Arnault Frédéric Dicka. Il est rejoint par le directeur des affaires juridiques, Célestin Endoké, qui considère le secteur postal suffisamment encadré depuis la loi de 2009 en matière des activités des services postaux et l’ouverture du numéro vert (50-50).

Mais les mesures annoncées par le régulateur sont loin de convaincre les opérateurs privés qui réclament davantage de protection et d’encadrer des activités.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les régulateurs présentant le rapport/Adiac

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