Interview. Joséline Mansounga : « L’écriture est un moyen pour éradiquer le phénomène de violences sexuelles »

Jeudi 26 Août 2021 - 20:10

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Communicatrice et marqueteur de formation, passionnée aussi de l’écriture, Joséline Mansounga vient de publier son premier roman intitulé « Les profondeurs cachées d’un cœur sans voix ». Elle le décortique avec nous dans cet entretien.   

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : D’où vous est venue l’inspiration de votre roman ?

 Joséline Massounga (J.M.) : L’inspiration de ce roman m’est venue suite à mon passage dans certains organes des Nations unies d’où je m’occupais des femmes et filles victimes de harcèlements et de différentes violences.

L.D.B.C. : De quoi parle-t-on dans ce livre ?

J.M. : Mon roman parle des violences sexuelles, des viols et tentatives de viols sur la personne d’une jeune fille dénommée Prudence, qui a vécu une enfance troublée et manipulée par le manque d’attention et des gens auprès desquels se confier de ce qu’elle traversait comme atrocités de son plus jeune âge jusqu’à l’âge adulte.      

L.D.B.C. : Pensez-vous que l’écriture soit le meilleur moyen pour éradiquer les violences fondées sur le genre ?

J.M. : Le livre est l’un des moyens de communication, le canal par lequel l’on peut atteindre un nombre donné des gens. Surtout cette thématique qui est de portée mondiale peut atteindre un nombre important, par exemple, dans le milieu scolaire, professionnel, disons des endroits typiquement spécifiques où l’on enregistre très souvent et en masse des cas de violences. Toutefois, cette thématique est beaucoup évoquée à la télévision, à la radio, etc. Mais on ne prend pas conscience et les statistiques sur les violences ne font que monter en flèche. Cependant, si ce roman est étudié dans les structures scolaires, beaucoup de jeunes filles et jeunes garçons prendront conscience et l'on pourra enregistrer la baisse, pourquoi pas l’éradication totale des violences en milieu scolaire ou dans notre pays. Alors, oui je peux affirmer que l’écriture est un moyen sûr d’éradiquer le phénomène de violences sexuelles parce qu’elle s’adresse directement aux consciences.

L.D.B.C. : Un dernier mot ?

J.M. : Les femmes et jeunes filles devront se lever pour dénoncer les violences autour d’elles, sans crainte, sans retenue aucune. Si une femme perd un travail pour avoir dénoncé une atrocité, elle le retrouvera parce qu’elle a le potentiel capable de tout faire (créatrice d’activités génératrices de revenus) et non se taire face à une violence pour conserver un poste. Une Jeune fille est tout aussi capable de faire un rendu de ce qu’elle a appris à l’école au lieu d’accepter quelqu’un par contrainte pour obtenir des points et passer à une classe supérieure. Tout le monde est libre de décision et libre de différencier le bien et le mal. Si nous voulons éradiquer ce phénomène des violences sur le genre, levons-nous et battons-nous tous pour protéger la dignité de la femme. « Les profondeurs cachées d’un cœur sans voix » est en vente en ligne et à la Fnac au Casino.

Propos recueillis par Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Photo: Joséline Mansounga lors de la présentation de son livre

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