Lire ou relire : « Une pierre précieuse sur l’île de Virginie » de Virginie Ngolo Awé

Jeudi 26 Août 2021 - 20:03

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Il y a des livres qu’on écrit sans but précis et d’autres, pour des fins bien définies comme le recueil de poésie publié aux éditions Alliance Koongo, qui chante l’amour d’une vie, d’une épouse envers l’élu de son cœur.

L’amour que chante l’écrivaine congolaise, Virginie Awé, est celui qu’elle manifeste et reçoit de son époux Pierre Ngolo, de sa mère et de sa patrie. Le premier avec qui ils forment un couple est la première source d’inspiration de ce recueil aux vers lyriques et romantiques. Laissons la poétesse révéler son idylle à travers ses anaphores : « Pierre inoubliable, Pierre du bonheur, Pierre d’honneur, Pierre de valeur, Pierre au grand cœur, (…), Pierre sobre, Pierre de sagesse, Pierre de tendresse, Pierre scintillante, Pierre clairvoyante, Pierre intelligente, Pierre galante et aimante. Ô ma pierre ! (…) Pierre Ngolo, l’élu de mon cœur, Ma pierre d’amour, Ma pierre pour toujours » (page 30). 

Pierre Ntsemou, le préfacier du livre, écrit à propos : « A lire les poèmes de Virginie Ngolo Awé, on est frappé par la force de frappe des mots choisis qui semblent ciselés par un tailleur de pierres précieuses pour les sertir et les servir sur un plateau de cœur en fleurs d’amour à porter et à apporter au banquet des noces de quelques amoureux décidés à partager aux yeux du monde ce qui était jusque-là enfoui dans le secret des cœurs » (page 16).

Le cri de cette plume retentit au tréfonds du lecteur attentif en l’attendrissant avec des sentiments d’humanité et de candeur, d’un élan d’amour qui se renouvelle au fil des pages comme des vagues d’éternité emprisonnées, généreusement et ingénieusement, dans la magie de l’instant. C’est que les thématiques de cette poésie reflètent les couleurs de l’actualité, du ressenti face au vécu. Un vécu narré subtilement qui renvoie aux anecdotes amoureuses d’un couple ordinaire, et pourtant illustre, aux souvenirs nostalgiques d’un amour naturel et noble transmis de la grand-mère à la petite fille. Cet amour qui se déploie jusque dans la relecture de l’histoire d’un pays à servir dans le respect de sa devise, « Unité, Travail, Progrès ».

De la prose à la poésie, Virginie Ngolo Awé surprend agréablement son lectorat habituel car, au dire de Will Gom dans la postface, cette poésie est assez atypique. Elle est dotée d’une clarté qu’elle doit à la gamme d’images qui l’accompagne. En plus, elle regorge des illustrations faites à la main à la manière des morceaux de poésie des candidats au CEPE, selon une pratique didactique courante de jadis. L’écrivaine a publié auparavant le recueil de nouvelles « Le silence de la tombe » aux éditions Cana et le roman « Une robe pour deux » aux Editions LMI.

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Photo: Virginie Ngolo Awé lors de la dédicace de son livre

Notification: 

Non