Industrialisation : le plan directeur disponible quatre mois après sa validation

Samedi 28 Août 2021 - 15:16

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Le pas a pu être franchi au terme d’un travail technique et politique laborieux. Inscrit désormais comme le cinquième pilier du Programme économique du gouvernement, la mise en œuvre du plan d’industrialisation visera à réhabiliter le tissu industriel congolais pour un coût total estimé à plus de 58 milliards de dollars.

En avril 2021, Kinshasa s’est doté officiellement du Plan national d’industrialisation après d’intenses discussions qui ont permis son approbation par l’Assemblée nationale. Comme l’a expliqué le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, déjà à l’époque, le travail participatif et inclusif a exigé d’adopter une méthodologie robuste alliant les techniques quantitatives et qualitatives pour rencontrer les problèmes conjoncturels et structurels du pays.

L’objectif recherché était bien de promouvoir un tissu industriel dynamique, compétitif et responsable en matière d’environnement et de développement durable fondé sur l’élargissement de la chaîne de création des valeurs pour plus d’emplois décents, a renchéri Julien Paluku. En clair, il s’agit maintenant de contribuer à l’éclosion d’une économie véritablement diversifiée et compétitive. Cela va passer certainement par le soutien conjointement des industries d’exportation et celles pouvant garantir la substitution des importations par des produits transformés localement.

Actuellement, le contexte industriel est peu reluisant. Des 9 600 industries manufacturières opérationnelles au sortir de l’indépendance, le pays n’a recensé que 525 en 2017. Ces statistiques confirment un processus de désindustrialisation. En outre, bien des initiatives de relance n’ont pas produit les résultats escomptés.

Abordant désormais une nouvelle approche, le gouvernement part avec des indications plus claires sur les transformations à opérer dans le secteur industriel. Il y a des recommandations sur les actions à mener dans les six zones industrielles : ouest, est, nord-est et nord-ouest. Il en ressort que l’objectif est de réduire de 60 %, à l’horizon 2030, la facture des importations qui s’élève actuellement à près de 6,5 milliards par an.

Le plus grand défi sera bien de libérer le potentiel de croissance et de transformation industrielle du pays. Avec le pd’industrialisation, il y a désormais une cartographie particulière de chaque zone industrielle. En partant des spécificités locales, le plan propose des choix de politiques industrielles. En somme, les six zones industrielles vont devenir les six principaux piliers du développement économique du pays. L’idée est d’en faire même des véritables hubs sur le plan africain, chacun avec un rôle particulier dans les échanges industriels et commerciaux. « Ce paquet d’infrastructures de transport et de communications (aéroportuaires, ferroviaires, fluviales, lacustres, maritimes, routières et énergétiques) doublé de la densification des zones économiques spéciales, est évalué à 58,3 milliards de dollars américains », a confié le ministre.

Laurent Essolomwa

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