RCA : la plupart des handicaps suite à des blessures pourraient être évités

Samedi 28 Août 2021 - 16:00

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Accidents de la route, blessures liées aux conflits... L'ONG Humanité et inclusion (ex-Handicap international) estime que 80% de personnes blessées auraient pu éviter le développement d'un handicap permanent.

« Une blessure, par exemple à la jambe, si elle n’est pas prise suffisamment tôt, il y a d’abord le risque qu’il y ait une infection qui se généralise, et que finalement au moment de la prise en charge, une amputation soit nécessaire pour le patient. Et, de fait, l’apparition d’un handicap permanent », explique à Charlotte Cosset, du service Afrique, Vincent Rouvier, le directeur d'Humanité et inclusion en Centrafrique.

En Centrafrique, l'ONG travaille à Bambari où elle fait de la réadaptation fonctionnelle et physique après des opérations chirurgicales pour que les blessés récupèrent un maximum de leur capacité. Elle réalise aussi une prise en charge psychologique pour les blessés.

Davantage de « blessures par balle ou liées aux violences »

Le manque de suivi post-soin des patients est également un facteur du phénomène. « L’autre situation est, en effet, un patient pris en charge suffisamment tôt, mais qui par manque de rééducation suite à sa chirurgie, ne récupère pas l’intégralité de sa fonctionnalité et développe un handicap qu’il va garder tout au long de sa vie », rajoute-t-il.

Parmi les causes principales des blessures, on retrouve les accidents de la route. « Mais on voit maintenant arriver plus de blessures par balle ou des blessures liées aux violences », constate Vincent Rouvier.

Depuis le mois d’octobre dernier, l’ONG a pris en charge environ mille personnes. Un chiffre « important », se félicite le directeur qui précise que les patients viennent soit de Bambari, soit des villes alentours lorsqu’ils sont orientés par les autres infrastructures sanitaires.

Josiane Mambou Loukoula

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