Gestion hospitalière : les nouveaux directeurs attendus aux résultats

Samedi 28 Août 2021 - 14:00

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Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, vient d’installer les directeurs généraux des hôpitaux de Loandjili et Adolphe-Cisé à Pointe-Noire, Edith-Lucie-Bongo-Ondimba (Helbo) à Oyo, dans la Cuvette, et du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B). Ces derniers seront jugés à travers la gouvernance hospitalière et l’amélioration de la qualité de l’offre des soins.

« L'amélioration de la gouvernance hospitalière, la gestion axée sur la performance, le contrôle et la sanction » sont autant de termes sur lesquels est revenu le ministre Gilbert Mokoki, lors de l’installation des directeurs généraux des quatre hôpitaux. Il s’agit du Pr Thierry Raoul Gombé au CHU-B, du médecin-colonel Jean Raoul Chocolat à l’hôpital général Edith-Lucie-Bongo-Ondimba, de Mme Plaza née Koumba Moulady à l’hôpital de Loandjili et du Dr Lambert Chakirou à l’hôpital Adolphe-Sicé.

Mêmes défis

Ces directeurs généraux ont les mêmes défis dont la finalité est l’amélioration de la qualité des soins et services de santé. Les exceptions au niveau des structures hospitalières à leur charge sont liées, sans nul doute, à leur vocation, à leur capacité d’accueil et au volume de la demande sanitaire en fonction de la densité de la population dans les localités où elles sont installées.

Pour le CHU-B fonctionnel depuis trente-deux ans, l’hôpital de Loandjili inauguré en 2004 et l’hôpital Adolphe-Sicé qui existe depuis plus de trente ans, les difficultés à résoudre en vue d' atteindre les résultats escomptés sont les mêmes, notamment la vétusté des infrastructures et équipements, le manque de médicaments dans les pharmacies hospitalières.

L’hôpital général Elbo, qui bénéficIe de l’expertise des médecins cubains, semble ne pas avoir les mêmes problèmes que les autres, car il n'a que cinq ans d'existence. Dans l'ensemble, ces hôpitaux font tous face au problème d'arriérés de salaires du personnel. A ce propos, plusieurs fois, les médecins ont rangé leurs blouses en guise de grève afin de se faire entendre.

« Pour que la réforme de la gestion hospitalière soit efficace et efficiente, il faut assainir les pratiques administratives, comptables et financières, consolider les acquis, opérer les ajustements », a estimé le ministre de la Santé et de la Population. En vue de tenir en période actuelle de crise financière et sanitaire, il faut rationnaliser la gestion des ressources, des recettes hospitalières... Il faudrait faire preuve de beaucoup d’imagination pour contourner les difficultés de l’heure. Ce qui n’empêche pas les pouvoirs publics à assumer pleinement leurs responsabilités afin de faciliter le travail de ceux à qui la mission d’améliorer la gouvernance hospitalière est confiée.

Le 21 juin dernier à Brazzaville, devant le Parlement, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, avait déclaré que la santé était la première des douze batailles du gouvernement. « Il n’y aura pas d’avenir prospère pour le Congo sans un peuple en bonne santé », disait-il devant la représentation nationale. Le chef du gouvernement était allé plus loin en évoquant les douze hôpitaux généraux en construction dans les douze départements du pays. Selon lui, le nouveau mode de gestion de ces structures sanitaires, une fois opérationnelles, aura pour objectif d’offrir aux Congolais des soins de qualité et en finir peu à peu avec les évacuations sanitaires chiffreés en milliards de FCFA. « Il s’agit là d’une charge exorbitante pour un service que nous devons désormais offrir pour l’essentiel à nos populations », soutenait-il.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la Santé installant l'un des nouveaux directeurs des hôpitaux

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