Algérie : l’Etat octroie des facilités pour exporter sur les marchés africains

Mercredi 15 Septembre 2021 - 12:00

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L’Etat algérien va accorder « toutes les facilités » à ses opérateurs économiques visant les marchés africains. L’annonce a été faite au Salon économique destiné au marché africain qui a lieu à Adrar, en Algérie.

L’Etat algérien a fait savoir qu’il mettra à disposition « toutes les facilités » aux opérateurs économiques hors-hydrocarbures voulant se déployer en Afrique. L’annonce a été faite dans le cadre du Salon économique destiné au marché africain, un événement commercial qui se déroule dans la wilaya d’Adrar, au sud-ouest d’Alger. Plus de cinquante opérateurs économiques participent à cette exposition de la production nationale destinée à l’exportation vers le marché africain. L’objectif est de booster les exportations algériennes vers le marché continental, conformément aux orientations de l’Etat. Une décision peut se justifier par le record de revenus d’exportations hors-hydrocarbures (trois milliards de dollars) en 2020. Seront mis à contribution, dans le cadre de déploiement, l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur et le Fonds spécial pour la promotion des exportations. Le transporteur Logitrans, qui bénéficiera de la transsaharienne Alger-Lagos longue de 400 km en cours d’achèvement,  s’est engagé à aider les exportateurs à atteindre leurs pays cibles.

« Des efforts ont été déployés pour l'acheminement international de divers produits à la faveur des moyens matériels et humains du groupe par souci de conquérir le marché africain », a déclaré la représentante, Radia Salamani. Cette manifestation économique dédiée aux professionnels algériens ( industriels, agriculteurs  et artisans) a pour objectifs de faire connaître le produit national et d’offrir un espace d’échange d’expériences entre les opérateurs économiques activant dans les différents domaines, a affirmé le directeur local du commerce, Karim KadiLa rencontre sera sanctionnée par des recommandations visant à proposer des mécanismes pour promouvoir le commerce extérieur entre l’Algérie et les autres pays du continent africain afin de contribuer à augmenter la valeur des exportations et à les diversifier, ainsi qu’à réduire la facture des importations. Les organisateurs ont souligné l’importance de tenir de telles manifestations économiques en vue de promouvoir le produit algérien très demandé dans le marché africain.

Les atouts de l’Algérie

Les atouts du pays sont avant tout historiques et multiformes. Dans les années 1960 et 1970, Alger était le berceau des révolutionnaires et des mouvements panafricains. C’est le cas des mouvements de libération et de leurs leaders, comme Nelson Mandela ou Che Gevara, qui se rendaient à Alger pour bénéficier de soutiens idéologiques, logistiques et financiers. De nombreux dirigeants africains ont également suivi des formations à l’Ecole militaire d’infanterie de Cherchell. Ce fut le cas de Denis Sassou N’Guesso, le président du Congo. L’Afrique subsaharienne pourrait devenir un terrain de confrontation entre l’Algérie et le Maroc, en première ligne dans cette partie du continent. Alger compte initier des chantiers structurels en Afrique subsaharienne, tels que la création d’un forum d’affaires panafricain, le renforcement des agences publiques dédiées à l’accompagnement à l’export vers l’Afrique, et la mise en place d’un système bancaire panafricain.

Dans le cadre des Routes de la soie, le futur port de Cherchell et/ou de Djen Djen pourraient devenir des hubs pour les échanges avec l’Asie et le point d’entrée ou de sortie de nombreuses marchandises avec l’Afrique, soit par voie maritime, soit par la routière transsaharienne jusqu’à Lagos. Alger  devrait améliorer les corridors terrestres et créer des zones économiques d’échanges autour de ses frontières terrestres. Toutefois, les échanges restent dérisoires entre l’Algérie et l’Afrique subsaharienne. Les importations représentent 2,76 % pour l’Afrique septentrionale, 0,48 % pour l’Afrique subsaharienne alors que les exportations représentent 7,61 % pour l’Afrique septentrionale et 0,80 % pour l’Afrique subsaharienne.  En améliorant les corridors routiers et le fret aérien, il est possible de se procurer ces produits à bas coût d’Afrique de l’ouest et du centre, ce qui en ferait des produits économiquement plus accessibles. Un énorme manque à gagner en termes d’échanges commerciaux pour l’Algérie sur le continent.

 

Noël Ndong

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