Soins maternels et néonatals : les Etats invités à prévenir les dommages causés aux patients

Samedi 18 Septembre 2021 - 17:00

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La directrice régionale de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) zone Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, a lancé l’appel le 16 septembre à Brazzaville, à la faveur de la commémoration de la Journée mondiale de la sécurité des patients.

Le thème pour l’édition 2021 est  « Soins maternels et néonatals sans risque ». Selon les statistiques de l’organisation onusienne, la région africaine enregistre environ sept décès maternels sur dix et un décès néonatal sur trois dans le monde.  

L’hémorragie du post-partum, les maladies hypertensives et la septicémie sont à l’origine des décès des femmes enceintes et des mères. Par contre, les naissances prématurées, le manque d’oxygène pendant la naissance et les infections occasionnent les décès des nouveau-nés.

« Nombre de ces décès pourrait être évité en veillant à ce que les patients se sentent en sécurité, respectés et que leurs besoins soient entendus et pris en compte et en dotant les agents de santé du savoir, des compétences et des outils nécessaires pour prendre des mesures qui sauvent des vies », a indiqué le Dr Matshidiso Moeti.

La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique souhaite, par ailleurs, que les patientes surmontent un éventail d’écueils parce qu’elles sont victimes de violences physiques, verbales et sont exclues de la prise de décisions pendant leurs soins.    

La diplomate onusienne a relevé aussi qu’à l’arrivée de la covid-19, certaines personnes évitent de se faire soigner dans les établissements de santé par peur de contracter cette pandémie ou d’autres maladies infectieuses.  « En vue de lutter contre cette hésitation de la population, les systèmes de santé doivent s’efforcer de regagner la confiance des communautés et investir encore plus dans les bonnes pratiques de lutte anti-infectieuse », a-t-elle souligné.

Pour cet investissement, elle suggère l’apport régulier aux patients de l’eau potable, l’assainissement, l’élimination des déchets médicaux, la remise à niveau des agents de santé, etc.

« Nous œuvrons de concert avec les pays pour parvenir à mettre en œuvre le plan d’action mondial pour la sécurité des patients 2021-2030. En faisant des patients les partenaires à la prestation de soins de qualité, les systèmes de santé réaliseront des progrès concrets vers la couverture sanitaire universelle », a rappelé la directrice régionale de l'OMS.

Lutter contre les infections nosocomiales

Le directeur du bureau pays de l’OMS, le Dr Lucien Manga, s’est félicité, par ailleurs, de la mise en place par le gouvernement du Congo d’un programme de lutte contre les infections nosocomiales, dans le cadre de la protection de la santé maternelle et infanto-juvénile.

Il a cependant déploré l’utilisation très faible des soins de services de santé dans le pays qui oscillent autour de 25%. « Pour le progrès de la santé de la mère et de l’enfant, nous travaillons avec le ministère de la Santé pour l’amélioration des conditions des maternités au niveau périphérique comme priorité au niveau de l’OMS Congo. Par exemple, la maternité de l’hôpital de base de la ville de Ouesso est en cours de réhabilitation parce que nous, les parents, on s’en préoccupe. Nous devons permettre à chaque femme d’accoucher dans les conditions sécurisées et nous devons donner à chaque enfant ses chances de survie », a indiqué le Dr Lucien Manga.

Il a affirmé qu’au Congo, une étude est en cours pour finaliser le programme de lutte contre les infections en milieu hospitalier. « Notre bureau va investir pour soutenir ce programme », a-t-il conclu.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Un suivi attentif des malades est nécessaire/Adiac

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