Finale internationale MT180 : la RDC remporte le prix du public

Samedi 2 Octobre 2021 - 15:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Des vingt-quatre doctorants finalistes issus des vingt-quatre pays francophones en lice, Prince Makay Bamba de l’Université de Kinshasa a été le favori des internautes mais aussi du monde présent à l’épreuve ultime de la 7e édition du concours « Ma thèse en 180 secondes » (MT180) qu’a abrité le Studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique à Paris, la nuit du 30 septembre dernier.

 Prince Makay Bamba en pleine présentation de son sujet de thèse (DR)La présentation du doctorant kinois qui portait sur le «  Décryptage des troubles du développement en Afrique centrale » a fait mouche auprès du public. Déjà coup de cœur du public à Kinshasa où il avait aussi à décrocher le premier prix, Prince Makay Bamba a récidivé à Paris. Pour la République démocratique du Congo (RDC) qui en est à sa quatrième organisation locale et participation à l’épreuve au niveau international, c’est une fierté et un honneur de décrocher enfin sa première récompense. N’en déplaise à l’heureux gagnant qui, comme il l’a confié au Courrier de Kinshasa dans l’heure qui a suivi, s’était préparé pour un meilleur score. Son attente était donc « partiellement » satisfaite, parce que, nous a –t-il confié, il rêvait « de remporter le prix du jury ».

Après avoir tout de même emporté haut la main le concours à la finale régionale puis nationale dans l’intervalle d’un mois, en mai et juin de cette année, Prince Makay Bamba était pourtant conscient du challenge qui l’attendait à Paris. Ainsi, commentant l’épreuve au terme de la finale internationale, il a reconnu : « C’était chaud, le niveau était très haut. Je n’aurais vraiment pas aimé être à la place du Jury ». Et, quoiqu’il en soit, il a soutenu que « c’était un concours magnifique dans sa diversité ». Et qu’à son avis, « Chaque candidat avait donné le meilleur de lui-même pour convaincre le jury et le public ». Parti avec la grande ambition de remporter la palme, il s’est cependant ravisé suite à la remarquable présentation du premier prix, Yohann Thenaisie. Et d’avouer à ce propos : «  C’est vrai qu’après le passage de Yohann, le candidat suisse qui a remporté la finale, avec Paul, le collègue français qui était assis juste à côté de moi, on s'est dit : c’est lui le gagnant ! ».

Faute d’avoir raflé le premier prix comme il l’aurait souhaité, pour rien au monde, il ne regrette pas l’ambiance qu’il a vécue au milieu des autres concurrents. Bien au contraire ! Il s’en est remémoré avec joie et émotion. « Quand je pense encore comment on s’est motivé avant le passage sur scène, dans les coulisses ... c’était un lien extraordinaire qui s’était créé entre nous », a-t-il affirmé. Et de poursuivre avec ravissement  : «  Deux jours ensemble avant le jour J, nous ne pensions qu’à une chose : pas de stress, profitons de la belle ville de Paris ! ! ! ». Ainsi au final, pour notre lauréat, c’était, a-t-il dit, «  une belle expérience ». Car, a-t-il renchéri : «  Pour des scientifiques que nous sommes, une nouvelle expérience apporte toujours un plus dans nos recherches et notre carrière ».Les quatre lauréats de la 7e finale internationale primés à Paris (DR)

L’Afrique a raflé trois prix

Lors de la finale internationale du 30 septembre, comme ils l’avaient fait au préalable à domicile, les vingt-quatre candidats en lice, à tour de rôle, ont présenté leurs travaux de recherche en trois minutes, d’où le fameux intitulé du concours « Ma thèse en 180 secondes » (MT180). Représentants respectifs de leurs pays d’origine : Belgique, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Consortium Europe centrale (Pologne, Autriche, Hongrie, Slovaquie), Egypte, France, Gabon, Haïti, île Maurice, Irlande, Liban, Madagascar, Mali, Maroc, Moldavie, Québec, RDC, Roumanie, Sénégal, Suisse et Tunisie, ils ont fait face à un jury international et à un public en présentiel mais aussi à distance, d’où le vote des internautes. Les lauréats sont ceux qui sont parvenus au mieux à faire comprendre leur sujet de façon assez simple et ludique à l’aide d’une diapositive.

La photo de famille des jurés et des lauréats de la 7e finale internationale MT180 (DR)Le candidat suisse, Yohann Thenaisie, de l’Université de Lausanne, a obtenu le premier prix pour son sujet de thèse « Implémentation d’un protocole de stimulation cérébrale profonde adaptatif ciblant les troubles de la marche dans la maladie de Parkinson ». La Sénégalaise Aminata Sourang Mbaye Diouf, de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, dont la présentation a porté sur « La transmission des entreprises familiales au Sénégal », a également conquis le jury qui lui a décerné le second prix. La troisième place du podium est revenue au Béninois Manhougbe Probus A. Farel Kiki, de l’Université d’Abomey Calavi, qui avait su convaincre le jury en parlant des « Capteurs et réseaux intelligents de surveillance en environnement agricole : application à la chenille légionnaire d’automne en Afrique de l’ouest ». L’Afrique a donc, à elle seule, raflé trois prix sur les quatre attribués à la finale. Cela va sans dire que la sous-région Afrique de l’ouest a battu le record avec les prix octroyés au Sénégal et au Bénin tandis que la RDC a permis à celle de l’Afrique centrale et Grands Lacs de jubiler également.

 

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Prince Makay Bamba en pleine présentation de son sujet de thèse / DR Photo 2 : Les quatre lauréats de la 7e finale internationale primés à Paris / DR Photo 3 : La photo de famille des jurés et des lauréats de la 7e finale internationale MT180 / DR

Notification: 

Non