Enseignement supérieur et universitaire : le personnel plaide pour l’amélioration de ses conditions sociales

Mercredi 24 Novembre 2021 - 11:15

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Les chefs des travaux et assistants, dans un mémorandum adressé au chef de l’Etat, regrettent de ne toucher que 260 et 109 dollars américains, moins qu’un jardinier à la primature et un huissier au Sénat et menacent de débrayer si leurs revendications ne sont pas satisfaites dans un bref délai.

Le Syndicat national des chefs des travaux et assistants (Synacass) de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) a adressé, au début de la semaine, un mémorandum au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Dans ce document, cette structure dénonce le traitement dégradant dont des professeurs des universités sont victimes de la part de leur employeur, l’Etat.

Selon ce mémo, les chefs des travaux et assistants des instituts supérieurs et universités du pays touchent respectivement, après déduction de l’impôt, 260 et 109 dollars américains (USD). Pour le Synacass, ce traitement est moins bon que celui d’un jardinier à la primature ou celui du nettoyeur à l’Assemblée nationale. « L’écart est trop considérable et injustifié lorsqu’on sait qu’un professeur ordinaire touche 2 969 885 Francs congolais (FC), un professeur, 2 896 078 FC et un professeur associé 2 849 953 FC, tandis qu’un chef des travaux touche, après soustraction de 15 % de l’IPR, environ 260 USD (526 000 FC), et un assistant, 109 USD (218 000 FC), soit moins qu’un chauffeur et un jardinier à la primature ou ailleurs, un nettoyeur à l’Assemblée nationale, un huissier au Sénat, un réceptionniste dans un ministère, etc. », fait savoir ce document.

Les efforts du personnel scientifique complètement ignorés

Le Synacass, par ailleurs, fait savoir que malgré les cahiers de charges déposés, les états généraux de l’ESU tenus récemment à Lubumbashi ont complètement ignoré le personnel scientifique. Ces derniers auraient concentré, regrette cette structure, les efforts sur les étudiants et le personnel académique.

Parmi leurs attentes, les chefs des travaux et assistants sollicitent du chef de l’Etat de toucher la moitié du salaire d’un professeur ordinaire et d’être pris en compte chaque fois qu’il y a augmentation du traitement des professeurs. Ils plaident, en outre, pour la mécanisation de 27 000 nouvelles unités et le paiement de 6 000 chefs des travaux à leur grade réel. L’Etat employeur est demandé de suspendre le recrutement de nouvelles unités jusqu’à la régularisation de la situation des membres du corps scientifique en activité mais non payés. Une autre recommandation contenue dans ce memo concerne la nécessité d’octroyer des bourses d’études aux assistants et chefs des travaux afin d’assurer réellement la relève académique.

Dans ce mémorandum, ces chefs des travaux et assistants menacent d’entrer en grève, dans tous les établissements supérieurs de la République, si leurs revendications ne sont pas prises en compte dans un bref délai.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

L'ancien bureau du ministre de l'ESU /DR

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